CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS

CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS

HISTORIQUE DES CAMPS


LES PREMIERS CAMPS

 

LES PREMIERS CAMPS 

Dès le mois d’avril 1933, un décret avait légalisé l’existence des camps sauvages dont certains n’eurent qu’une existence passagère. Ils avaient pris parfois des formes insolites : voûtes de cave, bateaux que ceinturait un bastingage de barbelés. Après la Nuit des longs Couteaux (30 juin 1934) et la mise en veilleuse de la SA, et c’est la SS et la Gestapo (police secrète d’état) qui vont mettre la main sur les camps et substituer aux anarchiques camps sauvages le sytème concentrationnaire. Dans tous les camps, un travail de forcat est imposé aux détenus. C’est le retour à l’esclavage. 

 

 

 LE SYSTÈME CONCENTRATIONNAIRE 

Après le démantèlement des (camps sauvages) créés dès février 1933 et dirigés souvent par la SA, la Gestapo et les SS vont édifier le système concentrationnaire proprement dit, celui des camps de concentration d’état (Staattliche Konzentrationslager) désigné officiellement par le sigle K.L. (et familièrement, KZ). Comme les camps sauvages, les K.L. vont d’abord voir affluer, sur décision de la police secrète d’état (la Gestapo, des Allemands hostiles au nazisme, les politiques porteurs du triangle rouge. Ils recevront aussi des femmes et des hommes aux comportements jugé indésirables (homosexuels, associaux, membres de certaines sectes, criminels de droit commun), porteurs de triangles d’autres couleurs. 

 

Avant la Nuit de Cristal (novembre 1938), les K.L. ne seront pas ouverts aux juifs, sinon à titre d’opposants ou de déviants. 

Les K.L. officiellement, sont chargés de protéger les opposants, placés en détention de protection, contre la colère des bons citoyens, de les isoler, de rééduquer ceux dont la libération est envisageable. En outre, leurs existences connue mais chargée de mystères, doit terroriser la population allemande. C’est la Gestapo, police d’état, qui désigne les victimes à incarcérer et les détenus à libérer. C’est la SS, filliale du parti nazi (NSDAP), qui est le ressort de L’I.K.L., inspection des K.L. des camps de concentration. Au fil des temps, le système évolura. 

 

 Avec la mainmise des nazis sur l’Europe, le système s’ouvrira largement aux étrangers et les effectifs augmenteront dans des proportions inouïes : Jusqu’à plus de 50 000 détenues et détenus. Alors qu’avant 1939, abstraction faite des conséquences de la Nuit de Cristal, les effectifs totaux étaient de l’ordre de 10 0000 prisonniers. 

Le taux de mortalité s’accroîtront dans des proportions encore plus grandes et, à compter de 1941, les K.L. se doteront de leurs propres installations de crémation. 

 

Chaque détenu portait sur le côté gauche de la veste ou de la robe, un triangle de couleur et une bande de tissu où figurait le matricule. One lettre imprimée sur le triangle indiquait, sauf pour les Allemands, la nationalité du déporté : F (Français) B (Belge) S (Espagnol) R (Russe) P (Polonais). 

À partir de 1942, priorité sera donnée, sous le contrôle et au profit de la SS à l’exploitation du travail des détenus soit dans des entreprises appartenant à la SS, soit dans des entreprises ordinaires: Daimler-Benz, I.G. Farben, Siemens, Krupp. De ce fait, les K.L. éssairont des annexées, les kommandos extérieurs implantés à proximité des usines, des chantiers, des carrières. Il en sera créé plus de 1000. 

En 1944, à l’apogée du système ainsi transfoma les K.L. et leurs kommandos extérieurs, sous la coupe de Himmler, à la fois chef des polices et de la SS, couvriront les territoires soumis aux nazis d’un réseau très dense et dont nul, en Allemagne, ne pouvait ignorer les détails même les plus inhumains. 


06/04/2013
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RÈGLEMENTS DES CAMPS DE CONCENTRATION

 

RÈGLEMENTS DES CAMPS DE CONCENTRATION 

                                                         NAZIS 

 Une caisse repêchée dans le lac Toplitz par le gouvernement autrichien contenait plusieurs relevés matriculaires se rapportant au camp d'Oranienburg, et différentes notes ou circulaires d'administration interne. Dans ce dossier, un document surprenant à lire: le Règlement des camps de concentration en date du 6 novembre 1942. 

L'orsque l'on sait que tous les règlements ont été brûlés dans les heures qui ont précédé la libération des camps, qu'ils étaient tous calqués sur un modèle unique préparé par les services d’Heinrich Himmler, soumis à sa seule signature, et qu'enfin le spécimen initial à Oranienburg en 1933 a toujour été imposé à l'ensemble des commandants des camps. 

1--- GÉNÉRALITÉS  

Les détenus des camps de concentration sont, sans considération d'âge, d'origine et de rang, placés dans une situation subalterne et sont contraints d'obéir immédiatement et sans appel aux ordres de leurs supérieurs. S'agissant des détenus, des agents d'encadrement des entreprises S.S. reconnaissables au brassard rouge ainsi que des détenus chargés de maintenir l'ordre dans le camp, reconnaissables à leurs brassards spécials. Les détenus indociles réfractaires aux instructions reçues et qui, d'une manière quelconque, mettent en danger et trouble la quiéttude et l'ordre dans le camp, seront punis en vertu du règlement disciplinaire, selon l'importance du délit. 

Le camp de concentration est un établissement de redressement d'un genre tout particulier. Bonne conduite, assiduité au travail, constance dans l'accomplissement du devoir et façon de penser conformiste sous les conditions préférable de l'élargissement. Le camp est placé sous un régime essentiellement militaire. 

Le costume doit toujour être propre, raccommodé et boutonné. Il est interdit de rester les mains dans les poches, relever le col, de cracher ainsi que de jeter du papier, des amballages de cigarettes et des allumettes. Son interdit, les conversations politiques, l'invention ou la propagation de bruits, également les jeux de cartes et de dés, tout jeu de hasard en général. Il est interdit de commercer de quoi que ce soit, de changer ou d'emprunter de l'argent. 

Les objets de valeur, tel que montres, bagues, stylographe, ect. Doivent être déposé à l'habillement. L’esprit de camaraderie est un devoir. 

II--- LES SUPÉRIEURS 

Chaque membre de la S.S. est un supérieur. On doit l'appeler Her Kommandant, Her Lagerführe, Her Rapportführe, Her Arbeitsdiensrfüher, Her Blockführe. A l'approche d'un supérieur, on retirera promptement sa coiffure, six pas, on passera en adoptant une allure militaire stricte, les yeux droits devant soi, et l'on remettra la coiffure six pas après. Quand un détenus est appelé, il doit crier : (Présent), s'arrêter à six pas du supérieur et répondre à haute et intelligible voix. Pour se retirer, il fait un demi-tour impéccable et regagne sa place en courant. Quand un membre de la S.S. entre dans une baraque, on crie (A vos rangs fixe) et chaque détenu se met au garde-à vous, le regard fixé sur le supérieur. 

Au travail, les détenus ne saluent qu'en certaines circonstances sur ordre du surveillant S.S. 

En cas de mutinerie, d'attaque violente ou d'évasion de détenus, les surveillants et les sentinelles feront usage de leurs armes. En cas d'attaques violentes, il sera tiré de suite et sans sommation. Sur des fugitifs, il sera tiré sans sommation. 

Il est interdit de fumer dans les baraques et dans les endroits où existent des risques d'incendie. L'usage de l'alcool est interdit aux détenus. 

III--- ZONE NEUTRE  

ET CHAÎNE DE SURVEILLANCE 

Le camp est entouré d'une clôture de fil de fer parcourue jour et nuit par un courant électrique à haute tension. Danger de mort! La clôture est précédée d'une zone neutre. Qui s'y introduit s'expose à la fusillade sans sommation. Le lieu de travail est entouré d'une ligne de sentinelle. Il est interdit de la franchir au risque d'être fusillé après sommation. 

IV--- APPEL 

Chaque détenu est tenu d'assister sans faute et en toutes circonstances à l'appel nominal. Dès que la cloche sonne, chacun se rend au pas de course sur la place d'appel, à l'emplacement réservé à son Block, se met à l'alignement et reste au garde-à-vous. Dans les rangs, il est interdit de parler ou de se retourner. 

Note : la page no:3 était absente de la liasse repêchée dans le lac Toplitz (manquent donc dans ce règlement les points5, 6 et 7). 

VIII---KOMMANDOS DE TRAVAIL 

Chaque détenu est affecté à un kommando de travail. Il est interdit de changer de kommando de sa propre initiative. Chacun est tenu d'éffectuer conciencieusement et de son mieux le travail dont il est chargé. Celui qui, sans ordre, quitte son poste, sera suspect d'évasion et sévèrement puni. Il n'est pas permis de pénétrer dans les baraques S.S. occupée. Il est strictement interdit d'entrer en contact avec des civils. Quand après l'appel nominal, l'ordre est donné de se rendre au kommando de travail, chacun se hâte, sans bruit et sans parler, de rejoindre celui dont il fait partie s'incorpore au rassemblement et prend l'alignement. Le départ s'exécute au pas cadencé. Au commandement : (découvrez-vous  tout le kommando retire les coiffures, le tien dans la main droite sans les replier et reste, les mains fixées le long de la couture du pantalon, la tête droite, le regard fixé devant soi, en alignement dans le rang et sur l'homme de tête. Même procédé lors du retour du travail. 

IX---TENU DES ARMOIRES À PAQUETAGE 

L'étagère supérieure est destinée aux lettres, à la brosse à dents, au nécéssaire à raser, au tabac ect. Sur l'étagère inférieure figurent la gamelle (propre et retournée) et par-dessus la timbale également retournée. En arrière à droite le pain et les autres vivres. Cuillère et couteau sont accrochés au chambrale de la porte. Tous les objets ainsi que l'armoire elle-même doivent toujour être d'une propreté impéccable. Le manteau, soigneusement plié, le numéro de matricule nettement visible en haut, est rangé au fond de l'armoire. Les chaussures doivent être nettoyée chaque soir avant le premier coup de sonnette à trois pas de la baraque, puis graissées légèrement et placées devant les armoires. Les chaussettes doivent être disposées sur les tiges des chaussures. Il est interdit d'emporter des chaussettes dans le dortoir.  

X---COURRIER 

Le courrier ne sera remis ou expédié qu'après avoir été censuré. Chaque détenu a le droit de recevoir et d'écrire deux lettres ou cartes postales par mois. L'écriture doit être lisible et nette. Une lettre annonçant l'arrivée au camp peut être écrite aussitôt. Chaque détenu a le droit de renseigner ses parents. Il lui est interdit de traiter des affaires relatives au camp, des maladies, de dépouillement et des demandes de congé. Il lui est également défendu de parler d'argent. L'écriture doit suivre les lignes. Il est interdit d'abréger ou de souligner. Seul sont autorisé les informations à caractère personnel. Le courrier doit être remis en mains propres au Blockführer compétent, ouvert et muni d'un timbre légèrement collé. L'envoi par les détenus à leurs parents de colis ou de petits paquets est  interdit. 

Dès maintenant, les détenus ont la possibilité de recevoir de leurs parents des colis de vivres. Le nombre de colis qu'un détenu peut recevoir est limité. Toutefois, le jour même de l'arrivée du colis ou le lenndemain, le détenu doit en avoir consommé le contenu. En cas d'impossibilité, les vivres seront partagés avec d'autres détenus. 

Si un détenu abusait de l'envoi des colis en faisant passer des messages secrets, des outils ou toute autres objets interdit, il subirait immédiatement la peine capitale. Quand à sa baraque, toute reception de colis lui serait interdit pour une durée de trois mois. 

XI---ENVOI D'ARGENT 

Les détenus sont autorisés à se faire adresser des mandat par leurs parents. Leurs montant sera porté par l'administration financière du camp au compte du détenu en question. Afin de permettre les achats à la cantine, chaque titulaire de compte peut disposer de 15 RM par semaine, mais aucun achat ne saurait avoir lieu en dehors de la procédure de paiement par bons. Il est strictement défendu aux détenus de posséder de l'argent liquide (y compris de l'argent étranger ) ou d'en cacher dans les baraques ou ailleurs.Tout délit de ce genre sera sévèrement puni et l'argent retrouvé sera confisqué au profit de la Banque du Reich. 

XII---COLLECTE 

Les collectes de toutes sortes sont interdites, à l'exeption près, des dons volontaires pour l'abonnement aux journeaux. C'es dons doivent être enregistrés sur une liste portant le numéro de matricule et le nom et l'indication de la somme suivie de la signature de l'intéressé. Le décompte des journeaux sera lui-même signé par le chef de Block et les deux chefs de chambre. Les pièces justificatives sont à soumettre régulièrement au Blockführer. 

XII--- REQUÊTES ET RÉCLAMATIONS 

Chaque détenu est autorisé à présenter des requêtes et des réclamations par écrit. Elles seront receillies par les Blockführer qui sont tenus de les transmettres. 

L'orsqu'une réclamation concerne un Blockführer, elle peut être directement soumise au Lagerführer. Les réclamations collectives, considérées comme actes de mutinerie, sont strictement défendues. Les détenus qui désirent se présenter au rapport ou au rapport de commandement, doivent en informer, par écrit à leur Blockführer. 

XIV--- RÉCRÉATION 

Pendant la récréation, les détenus peuvent s'adonner à leur gré, dans les salles de séjour de leurs baraques, à la lecture, à la corespondance ou aux jeux de société. Les jeux de hasard et d'argent de toutes sortes sont interdits. 

Il est défendu de pénétrer dans d'autres baraques, de s'adosser aux baraques de faire du bruit, de siffler, de chanter et de jouer en dehors des baraques, de traverser la zone d'isolement marquée de pierre blanche (autour des Blocks 11 et 12), de séjourner dans l'allée près du jardin ainsi qu'entre les baraques de l'habillement, de pénétrer dans le nouveau camp. 

Il est permis de circuler sur l'emplassement laissé libre à cette fin dans l'enceinte du camp. Les rassemblements et promenades de plus de trois personnes sont interdits. 

La radio et la bibliothèque du camp sont au service de l'étude et des distractions. Il est permis, avec l'autorisation préalable du commandant du camp, de recevoir des journeaux nationaux-socialistes. 

XV--- USAGE DU TABAC 

Il est défendu de fumer dans les baraques pendant les heures de travail ainsi qu'au cours de la période allant de la rentrée du soir à l'appel. Il est également défendu de fumer une demi-heure après le réveil. 

XVI--- DÉCLARATION DE MALADIE ET BAINS 

Les détenus malades se présentent au Blockführer. Un détenu qui se soustrait avec prémiditation ou intentionnellement et légèrement  au traitement, sera puni, de même celui qui simule une maladie. Le traitement à l'infirmerie n'a lieu qu'avant et après les heures de travail. Le Blockführer donnera connaissance des heures de consultation. Chaque détenu est obligé de prendre part aux bains. Aller et retour en rangs serrés par cinq. 

XII--- INOBSERVATION DU RÈGLEMENT 

Tout délit contre le règlement du camp doit être dénoncé sans délai. Spécialement celui qui surprendrait quelqu'un à préparer ou à se concentrer sur une tentative d'évasion doit en faire part aussitôt, ainsi que des vols, détournements, escroqueries, contrebande d'alcool, jeux de hasard et atteinte à l'article 175 du code pénal allemand. 

Celui qui aura négligé de dénoncer dans ces conditions, subira la même punition que le délinquant lui-même. Il existe un chemin qui mène à la liberté : ses jalons s'appellent : 

Obéissance, assiduité au travail, honnêteté, ordre, propreté, sobriété, goût de la vérité, esprit de sacrifice et amour de la patrie. 

Oranienburg, le 8 novembre 1942. 


06/04/2013
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