CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS

CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS

AUTRES CAMPS


1939 WESTERBOCK 1944

 

CAMP DE TRANSIT (HOLLANDE)

 Le camp de Westerbock était situé à environ 15 kilomètres du village de Westerbock. Ce camp fut ouvert par les autirités hollandaises en été 1939 afin d’accueillir les réfugiés juifs d’Allemagne. Les premiers réfugiés arrivèrent à Westerbock le 9 octobre 1939. Lorsque les allemands entrèrent en Hollande, le camp hébergeait 750.

Mirador à Westerbork

Le 1er juillet 1942, les autorités allemandes prirent le contrôle du camp et le désignèrent officiellement comme camp de passage de police de Westerbock Durchgangslager  Westerbock. Le 14 juillet 1942, tous les juifs furent examinés pour savoir s’ils étaient aptes au travail ou non. Le 1er train arriva le 15 juillet 1942 et réparti dès le 16 juillet avec les premiers prisonniers juifs en direction d’Auschwitz. Au départ, les prisonniers montaient dans le train à la gare de Hooghalen. À partir de cette date près de 103 000 juifs furent tranférés vers Auschwitz ou Sobibor pour être gazés. En novembre 1942, la ligne de train fut prolongée jusqu’au camp.

Cabanon où séjourna Anne Frank en août et septembre 1944

Westerbock était un camp très particulier. Il y avait une école (mais uniquement pour les orphelins, les enfants arrivés au camp sans leurs parents), un salon de coiffure, un orchestre, un café-restaurant. Pour peu qu’on ai assez d’argent. Il était possible d’acheter des choses impossible à trouver à la même époque ailleurs en Hollande. Ce confort était pour rassurer les prisonniers et empêcher tout problèmes lors des transferts vers Auschwitz.

Plan du camp

L'ADMINISTRATION SS

Jacques Schol

À partir de 1941, les allemands firent de Westerbork un camp de transit dans le cadre de la politique de déportation et d'extermination des Juifs. Des barraques en bois furent édifiées, des barbelés entouraient le camp mais serpentaient aussi entre les baraques. Aux quatres coins se dressaient des miradors. À partir du 1er juillet 1942, la police de sécurité SS le SD administra le camp dirigé tour à tour par Erich Deppner (juillet et août 1942), Joseph Hugo Dischner (1er septembre au 9 octobre 1942) et Albert Konrad Gemmeker (9 octobre 42 jusqu'à la libération du camp). De juillet 1942 à janvier 1943, le commandement fut double (allemand et hollandais), Jacques Schol étant commandant hollandais.

Uu convoi à Westerbock.

Le drame de ce camp était que les SS avaient en fait très peu de choses à faire ; il y avait un service d’ordre juif et les convois vers les camps d’extermination étaient souvent surveillé par des policiers hollandais. Le commandement SS donnait les ordres, le service de sécurité juif les exécutait sous peine d’être lui-même déporté vers les camps de la mort (ce qui arriva d’ailleurs.) Les convois pour les camps d’extermination partaient tous les mardi. Avant chaque mardi, il régnait dans le camp une atmosphère de panique, chacun craignait d’être sélectionné pour le convoi. Ceux qui restaient avaient un répit d’une semaine.

Vestiges de la voie ferrée à Westerbork

À partir de septembre 1944, plus aucun train ne partit de Westerbock. À la libération du camp par le 4e régiment d'infanterie de l'artillerie royale canadienne le 12 avril 1945, il restait 900 juifs. Le camp a été détruit après la libération. Bien que rien ne subsiste du camp original, un monument aux victimes a été construit ainsi qu’un mémorial très bien documenté. Le monument consiste en une partie de voie férée dont les extremités des rails sont tordus et se dressent vers le ciel.


09/04/2013
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RADOGOSZ (POLOGNE)

 

RADOGOSZ 1945

Radogosz est situé à quelques kilomètres de la ville de Lodz. Installé dans une usine, le camp de Ragodozs était commandé exclusivement par la SS et la Gestapo. Contrairement à d’autres camps, les prisonniers de Radogozs ne travaillaient pas. Ils étaient cependant constamment soumis aux traitements les plus sadiques. 

 

Le Memorial de Radogozs. 

Les SS et la Gestapo inventèrent dans ce camp une multitude de jeux destinés à tuer à petit feu les prisonniers. Ils forcèrent nombre d’entre eux à courir sur des braises, à marcher à quatre pattes en cercle tandis que des SS les battaient à coup de fouet munis d’une bille d’acier en son extrêmité. Des prisonniers furent noyés dans des futs remplis d’eau, d’autres obligés de rester dehors, en plein hiver, debout et nu jusqu’à ce que mort s’ensuive. 

 

Ce que les troupes russes trouvèrent à la libération, aucun survivant 

Plus de 40, 000 personnes furent emprisonnées à Radogozs. 30, 000 prisonniers y furent tués. Le 17 janvier 1945, les allemands enfermèrent les prisonniers dans les bâtiments et y mirent le feu. Ceux qui tentèrent de s’échapper des barraques en flammes furent impitoyablement abattus. À la libération par les troupes russes, il n’y avait aucun survivant. 


09/04/2013
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1940 PUSTKOW (POLOGNE) 1944

 

Pustkow est un petit village situé dans le sud-est de la Pologne. A l’origine, les allemands voulaient y construire un gigantesque camp SS incluant des magasins, des casernes et diverses installations spéciales. Pour ce faire, une quinzaines de villages furent évacués de force et incendiés. Un camp de travail fut construit afin de fournir la main-d’oeuvre. Les premiers prisonniers arrivèrent en 1940, pour la plupart des juifs venant de la Pologne. La plupart d’entre eux périrent suites aux conditions inhumaines qui leur était faites. 

  En 1941, on construsit un camp destiné aux prisonniers de guerre russes. C’est prisonniers dormaient dehors et ne recevaient aucune nourriture. Afin d’empêcher toute invasion, les prisonniers n’étaient vêtus que de leurs sous-vêtements. Pour ne pas mourir de faim, ces hommes en arrivèrent à manger de l’herbe et des racines. Le travail Inhumain et la faim firent périrent la plupart d’entre-eux. Ceux qui parvinrent malgré tout à survivrent furent exécutés en masse au pied de la colline de la mort. 

En septembre 1942, les Allemands construisirent un troisième camp de travail destiné aux polonais mis au travail obligatoire. Les conditions y étaient les mêmes que pour les deux autres camps. Les prisonniers du camp de Pustkow travaillaient sur le développement de la fusée V-2. 

Malgré la terreur mise en place par les forces allemandes, un mouvement de résistance polonais a réussit une incroyable action: s’emparer d’une fusée V2  intacte. Cette fusée avait été lancée à titre d’éssai mais elle était retomber sans exploser. Les résistants polonais réussirent à s’en emparer, et à la transporter clandestinement à Varsovie d’où un avion anglais put l’amener à Londres. 

Au début du mois d’août 1944, le camp fut entièrement détruit et incendié. Tous les survivants furent exécutés. Bien que le nombre total de victimes de Pustkow soit inconnu, on estime à plus de 15 000 personnes le nombre de prisonniers qui y moururent. 


09/04/2013
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1941 ESTERWEGEN (ALLEMAGNE) 1945

 

Dans l’Emsland, il existait des camps et des prisons depuis 1923 : Borgermoor, Aschendorfer, Moor, Brual-Rhede, Dorpen- Walchum, Neusustrum, Overlangen, Esterwegen, Wesuwe, Veerssen, Füllen, Gross, Hesepe, Dalum, Wietmarschen, Bathorn, Gross-Ringe (camp d’Alexisdorf). En 1933, les nazis décidèrent d’utiliser deux de ces camps pour accueillir les opposants politiques : Borgermoor and Esterwegen. 

 

Barraques à Esterwegen. 

Officiellement, Esterwegen n’était pas considéré comme un camp de concentration mais était un Strafgefangenlager camp de punition pour prisonniers. Bien sur, les conditions de vie à Esterwegen étaient en tout point comparables à celles des autres camps de concentration : tortures, exécutions, travail forcé dans les marais jusqu’à la mort, ect. En 1941, de nombreux prisonniers de Belgique, de France, de Hollande et de Tchécoslovaquie ainsi que de nombreux opposants politiques non-allemands furent envoyés à Esterwegen. A partir de ce moment, le camp divint administrativement dépendant du terrible camp de concentration de Neuengamme. 

 

Le camp d’Esterwegen 1936 

Un des plus fameux prisonniers d’Esterwegen fut l’écrivain allemand Karl von Ossietsky. En tant que pacifiste et opposant aux nazis. Karl von Ossietsky était incarcéré à Esterwegen depuis de nombreux mois lorsqu’il reçut le Prix Nobel de la Paix en 1936. Il était extrêmement faible suite aux tortures et aux mauvais traitements qu’il avait subi. Un émissaire de la Croix-Rouge Suisse fut envoyé à Esterwegen pour inspecter les conditions de détention de Karl von Ossietsky : L’officier SS revint avec un homme tremblant de peur, blanc comme un cadavre, une pauvre créature qui semblait incapable de ressentir quoi que se soit. Toutes ses dents était brisées et il trainait une jambe cassée mal ressoudée. Je lui tendis la main, il ne répondit pas. Ayant reàu le Prix Nobel, Karl von Ossietsky devint un problème pour les Nazis : ils ne pouvaient plus s’en débarrasser aussi facilement car il était devenu célèbre mondialement. Il fut donc transféré dans un hopital civil où il mourrut en 1938 sous l’étroite surveillance de la Gestapo. 

 

Entrée du camp dans les années 30. 

Peu de choses sont connues à propos d’Esterwegen. Il est vrai que l’administration locale a fait tout ce qu’elle pouvait pour oublier l’existence de ce camp. Il n’y avait pas de crématoire. Les centaines de victimes sont enterrées dans un cimetière dans les bois. Dans les années 70, le camp fut occupé par la Bundeswehr (armée d’Allemagne Fédérale). A cette époque, il était strictement interdit de photographier. 


09/04/2013
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1940 BREENDONCK (BELGIQUE) 1944

 

Le fort de Breendonck est situé le long de l’encienne route Bruxelle Anvers. C’est sans doute un des seuls camps resté tout à fait intact, simplement parce que les bâtiments de cet ancien fort militaire sont construit en béton. Officiellement Breendonck était un camp d’accueil  (Auffangslager) destiné aux prisonniers politiques et aux juifs en attente de transfert vers l’Allemagne. Les premiers prisonniers arrivèrent le 20 décembre 1940. À l’origine, les gardiens appartenaient à la Wehrmacht. Au début les conditions de vie étaient très difficiles mais encore supportable. Après l’entrée des troupes allemandes en Russie, la garde fut assurée par des SS belges et les conditions devinrent inhumaines. Le manque de nourriture devint tel que certains prisonniers essayèrent de manger de l’herbe et les exécutions par pendaisons ou fusillades se généralisèrent. Parmi les pires bourreaux, on retrouve les SS belges Wijss, De Bodt et Pelleman.  

 

 Fin 1945, le major Schmitt, ancien commandant du camp, est trouvé dans une prison de Rotterdam et transféré en Belgique. En 1949 débute son procès devant la Cour martiale. Le 25 novembre de la même année, il est condamné à mort et exécuté. 

 

Vue aérienne du camp. 

Les prisonniers vivaient dans des casemates en béton. Il y faisait humide et froid et il y avait seulement deux seaux faisant office de latrine pour plus de vingt déportés. En 1940 et au début de 1941, il était  interdit d’être malade. Par après, suite au surpeuplement du camp, les SS firent construire des barraques supplémentaires. 

 

L'horreur nazie et ses camps de concentration n'ont pas épargné la Belgique.Le Fort de Breendonck en est une preuve à la fois émouvante et parlante. Il s'agit en effet de l'un des camps nazis les mieux préservés d’Europe. 

Le nombre de prisonniers varia de 30 à 600. Il y eu jamais plus de 600 prisonniers en même temps. Près de 4 000 personnes sont passées par Breendonck. Bien que très petit, le régime y était aussi terrible que dans tous les autres camps. Tortures, tabassages, pendaisons et exécusions y étaient monnaie courante. Le nombre exact de personnes décédés à Breendonck est inconnu mais d’après les dernières recherches il approche les 3 000. 

 

Bien que l’histoire de Breendonck, la guerre et l’après-guerre n’incitent pas à l’optimisme, nous voulons offrir un message d’espoir, comme ces hommes qui ont offert à l’humanité la déclaration universelle des droits de l’homme. La défense et le respect de ces droits. Voilà notre cause. 

Le fort fut évacué une première fois le 6 mai 1944. Les allemands y amenèrent d’autres prisonniers, tous résistants, Le camp fut définitivement évacué le 30 août 1944 et tous les prisonniers transférés à Vught en Hollande avant d’être évacués en Allemagne. Les Alliés arrivèrent à Breendonck le 3 septembre 1944. Le camp était vide. 

Le fort de Breendonck a été transformé en musée en 1947. Il est situé non loin du centre de la petite ville de Willebroek, à environ 25 kilomètres de Bruxelles.  

 

Suite au jugement rendu par le tribunal militaire réuni à Malines, douze des bourreaux de Breendonck sont condamnés à mort et exécutés le 12 avril 1947. Il s’agit de Fernand Wijss, Marcel De Saffel, Adolphus Lampaert, Jan Pellemans, Felix Brusselaers, Eugène Raes, Petrus Van Praet, Karel Carleer, Walter Obler, Sally Lewin, Guillaume Hermans et Georges Vermeulen. De nombreux autres sont condamnés à des peines de prisons. 

 

À l’origine, Breendonck était recouvert avec les terres sorties du fossé: quelque 250 000 m3. Les travaux forcés des prisonniers consistent à enlever cette couche de terre: Un travail sans aucune utilité économique qui a pour unique but de miner les corps et de casser les esprits. Les prisonniers y passent 8 heures par jour, sous l’oeil attentif des SS. 

 

Photo de prisonniers du camp de Breedonck 


09/04/2013
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