CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS

CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS

1943 BERGEN-BELSEN 1945

 

                    CAMP D’HÉBERGEMENT À L’ORIGINE BERGEN - BELSEN EST DEVENU  

     UN TERRIBLE MOUVOIR. 

 

 

Bergen est une petite Ville située à 100 kilomètres au sud-ouest d’Hambourg.à 65 kilomètres au nord-est d’Hanovre, dans la plaine du Hanovre et plus précisément dans le Lüuneburger Heide (Les Landes de Lüneburg). Sur le sol sabloneux ne poussent que des bruyères éparses et des boqueteaux de pins, d’Hêtres et de bouleaux. 

La route conduisant de Bergen à hanovre pénètre dans la forêt. La ont été construit des casernes et un camp d’instruction de SS très confortable. 2 kilomètres plus loin, le paysage change. C’est désormais la plaine nue, sans cesse balayée par un vent âpre, chargé d’humidité. La route atteint Belsen.C’est la qu’un camp pour prisonniers de guerre a été édifié pendant le premier conflit mondial. En 1941, ce camp reconstruit par des prisonniers de guerre français, comporte une centaine de bâtiments en planches répartis de chaque côté d’une allé centrale. Il est d’abord réservé aux prisonniers de guerre russes. Un monument porte l’inscription suivante: 50 000 prisonniers de guerre sovuiétiques ont été torturés et sont morts ici, en Allemagne fasciste. 

 

L’entrée du camp 

En avril 1943, sur la demande Pohl, ce camp est mis à la disposition des SS et devient un KZ (c’est le 27 avril 1943 qu”apparaît pour la première fois le nom de Bergen-Belsen dans un document SS). À cette date, le capitaine SS Adolf Haas en reçoit le commandement. Il le modernise. Un crématoire est costruit à l’extrémité sud de l’enceinte. Six bâtiments proches de l’entrée constituent le campI (Block 1 à 6, qui sera réservé aux Hälftlinge (prisonniers) qui arriveront au printemps 1944, tandis que les prisonniers de guerre seront dirigés vers d’autres camps. 

COMMANDANTS  

Adolf Haas (1893-1945), lieutenant-colonel SS, mit en place le camp en mai 1943 et le commanda jusqu'en décembre 1944. Il prit ensuite la tête d'un bataillon panzer SS et disparut le 1er mai 1945. 

Josef Kramer (1906-1945), commandant SS du camp de décembre 1944 à avril 1945, condamné à mort à la Libération 

Dr Fritz Klein, médecin SS du camp 

Dr Siegfried Seidl, médecin SS du camp 

Johanna Bormann 

GARDIENNES SS 

 

Herta Bothe (1921-2000) 

Irma Grese (1923-1945), condamnée à mort à la Libération 

Elisabeth Volkenrath (1919-1945), condamnée à mort à la Libération 

 

Stèle d'entrée du camp. 

TÉMOIGNAGE G.L.Frjamont: 

Le typhus envahit tous les dortoirs.Ceux qui avaient résisté aux cellules de la Gestapo, au tunnel de Dora, à la dysentrie, aux coups, aux piqûres, disparaissaient les uns après les autres. Il y avait des formes foudroyantes, qui tuaient en quelques heures, des formes en apparence bénignes, qui donnaient aux malades l'illusion qu'il allait faire son typhus debout, et qui, brusquement, le plongeaient dans un coma mortel. On laissaient les hommes atteints dans leurs Blocks, les bâtiments de contagieux débordaient jusque dans les lavabos; à trois par couchettes, les corps gisaient, la pluspart agités d'un délire bruyant, marmonnant des mots rapides, les yeux injectés, la nuque raide, l'ouïe éteint, la bouche imprégnée d'une saveur affreuse de pourriture. La saleté atteignait un niveau indicible. Les malades couchaient dans leurs matières qui coulaient sur les couchettes inférieures, se répendaient sur le plancher où elles s'étalaient en une putride marécage. Les infirmiers, les policiers étaient frappés comme les autres. Les morts demeuraient des jours et des jours dans leurs grabats, dans les allées des Blocks, dans les rues du camp. 

SIGNES DISTINCTIFS 

 

Tous les détenus des KZ portent des signes distinctifs cousus sur le côté gauche de leur veste de bagnard: un numéro et un triangle de couleur la pointe dirigée vers le bas. À Auschwitz, les numéros des déportés sont tatoués sur leurs avant-bras gauche. Les triangles sont vert pour les droits communs, rouge pour les politiques, la première lettre de leur nationalité figurant en noir sur leur triangle, violet pour les Témoins de Jéhovah, noir pour les asociaux, rose pour les homosexuels, bleu pour les imigrants, brun pour les Tziganes, les juifs ont, surimposé sur leur triangle vert, rouge ou noir, un second triangle de couleur jaune placé en sens inverse, pointe dirigée vers le haut, formant ainsi une étoile à six branches.Ceux que l'on soupçonnes de vouloir s'évader porte dans le dos une sorte de cible blanc et rouge peinte ou cousue. Dès le début de la guerre sont internés des criminels de guerre portant un K dans leur écusson (ils sont rapidement dirigés sur les compagnies disciplinaires). Ces caractéristiques se retrouvent dans tous les KZ. 

LES JUIFS 

Les juifs à échanger, bénéficient d'un traitement de faveur par rapport aux autres détenus à Bergen-Belsen. Pourtant ils sont eux aussi astreints aux travaux forcés: arrachages de souches d'arbres dans les Landes voisines, établissement de canalisations dans le camp, récupération de cuir sur des chaussures usagées provenant de toute l'Allemagne, etc. Mais quand la Wehrmacht connaît de graves revers, la nourritures devient de plus en plus insuffisante, tandis que les S.S. leurs infligent de mauvais traitements et punitions pénibles; si bien que la mortalité ne cesse de croître. 

Un camp de juifs hongrois est ouvert le 8 juillet 1944 pour 1683 juifs raflés dans ce pays. Ils sont mieux traités que les juifs du camp de l'étoile, ne sont pas obligés de travailler et font l'objet d'un échange qui leur permet de gagner la Suisse le 6 décembre 1944. 

 

Devant l’avance des troupes soviétiques, les Allemands évacuent les KZ sur Bergen- Belsen, où arrivent des hommes et des femmes vêtus de loques, affamés, au terme de marches forcées où entassés dans des wagons de marchandises ouvert au froid et au vent. Les documents ayant été détruis, il est impossible de connaître le nombre de ces arrivants. 

Dès mars 1944, le KZ de Bergen-Belsen reçoit une affectation originale: Il est chargé d’héberger les prisonniers des autres KZ qui malades, épuisés, trop âgés, sont devenus incapables de travailler. Ce camp de repos est installé dans la partie du KZ réservé aux Häftlinge. Venant de Dora, le premier convoi arrive le 27 mars 1944: Il comprend 1000 déportés parmi lesquels 200 Français, ils avaient travaillé dans le fameux tunnel et la plupart sont tuberculeux. De nouveaux convois suivent régulièrement tous les quinze jours. 

Le 8 avril 1944, veille de Pâques, un avion allié pique sur le KZ le prenant sans doute pour une caserne. Un salve de mitrailleuse tue plusieurs prisonniers et en blesses une trentaine. Ceux-ci transportés au Revier, ne reçoivent aucun soin. Aucun suivit. 

En mai 1944, l’afflux des déportés provenant de KZ devient quotidiennement et considérable. À pied au terme d’un effroyable parcours, en camions ou en train arrivent des milliers de déportés évacués des KZ d’Auschwitz, Buchenwald, Dora, Dachau, Neuengamme et Sachsenhausen. Un second camp est installé à quelques kilomètres du premier avec dix nouveaux Blocks. 

 

Simone Jacob 1927-  

Parmis les évacués d’Auschwitz figure Simone Jacob, qui n’est pas encore Mme Simone Veil. À dix-sept ans, elle a été déportée à Auschwitz avec sa mère et sa soeur parce qu’elles étaient juives. À Birkenau, elles ont la chance exceptionnelle d’être affectées toutes trois à un petit kommando situé à Bobrek. À quelques kilomètres du camp, Jusqu’au 18 janvier 1945. Elles sont évacuées à Bergen-Belsen. Là, la mère de Simone Veil va mourir du typhus. Une autre soeur de Simone Veil, l’aînée, agent de liaison du mouvement de résistance Franc-Tireur, est arrêtée en 1943. À dix-neuf ans, et déportée comme politique à Ravensbrück. Elle est devenue Mme Denise Vernay. 

 

Libération du camp Bergen-Belsen 1945 

RENSEIGNEMENT 

 

Josef Kramer 1906-1945 

Josef Kramer né  en 1906, nazi depuis 1931, SS depuis 1932 est un spécialiste des KZ. Dès 1934, il est entrée au service de garde de KZ de Dachau et ne quittera plus ensuite l’administration des KZ. Il a commandé le KZ de Natzwiller puis en mai 1944, celui d’Auschwitz-Birkenau. Dès son arrivée à Bergen-Belsen, il le transforme en un camp comme les autres: La fiction du camp de repos est bien morte. Le camp de l’étoile et les autres camps spéciaux passe uniformément sous l’autorité brutal des Kapos. 

Dans tous les KZ les SS ont droit de vie ou de mort sur les déportés. Le refus ou la simple hésitation à obéir à un ordre peut entraîner la mort immédiate, où même, le simple caprice d’un nazi.  

Chaque barraquement de bois ou de briques est appelé Block. Le Blockälteste (doyen du Block) y fait régner la discipline. Si le Block est divisé en chambre (Stube), des Stubenälteste et des Stubendienste (serviteurs) le seconde. Le responsible du camp est le Lageräleste: C’est lui qui propose les Blockälteste à l’agrément des SS. Chaque Kommando de travail a à sa tête un Kapo, Blockälteste et Lagerälteste portent des brassards distinctifs.  

LA LIBÉRATION DU CAMP 

L’épidémie de typhus conduit à la mort ces déportés affaiblis par la sous-alimentation. Eberhard Kold, chargé par le gouvernement de Basse-Saxe en 1960 de ridiger une étude sur Bergen-Belsen, donne des indications fiables sur l’évolution des effectifs du KZ : Quand Kramer prit la direction du camp le 2 décembre 1944, il y avait 15 257 détenus à Bergen-Belsen. Il y en avait 18 465 (9 735 hommes et 8 730 femmes), le 1er janvier 1945, 22 286 (5 811 hommes et 16 475 femmes), le 25 janvier, 41 520 (149794 hommes et 26 723 femmes), le 1er mars, 45 117 (14 730 hommes et 30 387 femmes), le 15 mars 44 060 (13 338 hommes et 30 722 femmes), le 31 mars, et 39 789.  

 

Après la libération du camp en 1945 

L’ÉVACUATION DES KZ SUR BERGEN-BELSEN 

Des rensegnements frasgmentaires permettent seulement de savoir que 25 à 30 000 détenus arrivent de Dora (évacuation le 4 svril 1945), 20 à 25 000 femmes d’Auschwitz (entre le 1er décembre 1944 et le 15 mars 1945), 6 000 de Buchenwald (en janvier 1945), 6 à 7 000 de Sachenhausen (dans la première quinzaine de février 1945), et en mars, 258 de Natzwiller, 1 157 puis 870 de Flossenbürg, 2 252 de Dora. 

Le 1er avril 1945, le crématoire éteint ses feux, car il ne suffit plus à faire disparaître les centaines de morts quotidiens. Des fosses sont creusées. Du 11 au 14 avril, 2 000 détenus encore capable de marcher y traînent les milliers de cadavres jonchant le camp en se décomposant. Le 5 avril, les SS brûlent les registres d’état civils. Ils partent le 12, laissant la garde du KZ à 1 500 Hongrois sous l’autorité de quelques officiers de la Wehrmacht. Ceux-ci prennent contact avec les troupes anglaises. Un accord est conclu. Le camp est neutralisé et les Britaniques y pénètrent sans combat le 15 avril 1945. 

 

Cadavres de déportés qui jonchent le sol du camp 

En raison du typhus, les survivants sont contraints de rester enfermés dans le KZ. C’est seulement à partir du 1er mai que l’évacuation commence. Les ambulances anglaises et américaines acheminent sans arrêt les malades en commençant par les femmes, vers les casernes de Bergen, où sont hâtivement installées d’immenses formations hospitalières.  Le 20 mai 1945, à cause de l’épidémie, l’armée anglaise détruit entièrement le camp au lance-flammes. 

 

La fin de Belsen. Des lance-flammes britanniques mettent fin au camp après la libération. 

CONCLUSION 

Dans les derniers mois des dizaines de milliers de prisonniers ont trouvé la mort à Bergen-Belsen, plus de 50 000 dit E. Kolb. Pour le seul mois de mars 1945, jour de la Libération du camp et le 20 juin 1945. P.G. Fassina évalue à 120 469 (plus quelques milliers non enregister) le nombre des décès entre la création du KZ et le 31 décembre 1944. Entre deux ans, plus de 170 000 déportés auraient été détenus à Bergen-Belsen. 

En septembre 1945, 48 tortionnaires du KZ de Bergen-Belsen sont jugés à Lünebourg; 11 seulements sont condamné à mort. Le 14 décembre 1945, Josef Kramer est pendu à Hasseln. Les nazis avaient assigné un stastut particulier à Bergen-Belsen. Lieu d’internement multiple, camp d’hébergement pour otages à échanger, puis camp de repos pour les déportés malades, le KZ est devenu un camp comme les aures où la faim et la maladie, le typhus surtout, on conduit à la mort des dizaines de milliers de déportés. C’est la, qu’on jetait les rebus, ceux à qu’ils n’étaient plus possible d’arracher le moindre travail, on les y laissait crever. 



07/04/2013
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