CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS

CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS

1938 FLOSSENBÜRG 1945

 

PEU ET MAL CONNU EN FRANCE, PREMIER CAMP DE LA NOUVELLE GÉNÉRATION, FLOSSENBÜRG EST LE KZ DE LA CARRIÈRE DE GRANIT. 

 

 

 

 Vue générale du camp 

Peu et mal connu en France, premier camp de la nouvelle génération. Flossenbürg est le KZ de la carrière de granit. Jusque la, les KZ étaient situés à l’imtérieur du Reich. En 1938, dans le cadre de sa politique de conquête territoriale, Adolf Hitler décide de créer des KZ pour y enfermer ses adversaires dans les pays conquis. Les premiers sont ceux de Flossenbürg pour les Tchécoslovaques et de Mauthausen pour les Autrichiens. Après la défaite de la France et de la Pologne seront édifiés le KZ de Struthof dans l’Alsace annexée, et celui d’Auschwitz en Pologne. 

 

Vue générale du camp, photo probablement prise le 23 avril 1945, jour de sa libération. 

Le KZ de Flossenbürg est construit dane petite vallée de l’Oberpfalz près de la modeste ville de Flossenbürg, de 1 200 habitants, dans la haute Bavière, à 120 kilomètres au nord-est de Nuremberg, à 250 kilomètres au de Munich et à 5 kilomètres de la frontière de la Tchécoslovaquie. Les ruines du château médiéval dominent le site. Le climat est froid, il neige d’octobre à juin. Le 4 mai arrivent du KZ de Dachau une centaines de détenus. D’autres vont suivrent du KZ de Buchenwald et de Sachenhausen. À la fin de décembre 1938, ils sont 1 500. Tous portent le triangle vert des criminels de droit commun. L’emplacement de Flossenbürg a été choisi à cause du granit qui s’y trouve. Les plans colossaux de construction d’Hitler, que devait réaliser l’architecte Albert Speer, exigeait d’énorme quantités de matériaux de construction. Notamment du granit. Ces plans prévoyaient le réaménagement de Berlin et de plusieurs villes, la construction d’édifices imposants pour les congrès nazis à Nuremberg. Himmler créa une entreprise commerciale propriété des SS et dirigé par eux, la Société Allemande Terre et Pierre (la Deutchsche Erd Stein Gesewllchaft DEST). Les KZ lui offrent la main-d’œuvre serville immédiatement disponible. 

De 1938 à 1942, les déportés vont aménager le KZ. Ils creusent la terre, charrier des roches qu’ils transportent sur leurs dos, déblayent des plates-formes sur le versant de la montagne, y bâtissent des Blocks. Le portail d’entrée portait l’inscription gravée Arbeit nacht frei (Le travail rend libre). Comme dans les autres camps les SS se chargent de l’organisation générale, des appels et de la surveillance du camp. Ils confient aux Kapos la discipline et l’administration interne. Ceux-ci, sont en général des triangles verts, c’est-à-dire des détenus de droit commun, déshumanisés par de longues années de captivité et souvent particuliairement brutaux. 

 

Schéma du camp de Flossenbürg 

Le camp de Flossenbürg offrait, par son impression de rudesse, un contraste brutal avec le paysage environnant ; la place d’appel encadrée, d’un côté par la cuisine et de l’autre par les bâtiments de la désinfectation, les Blocks du Revier et de la quarantaine, se confinait sur un espace plat, resserré entre deux collines déboisées. Au-dessus du bâtiment de la cuisine, taillé dans le roc de l’une des deux collines, s’élevaient deux rangées parallèles de sept Blocks, construit en gradins sur des terrasses en pierre de taille. Un large escalier de granit de 124 marches montait entre les deux rangées de bâtiments, permettant de les atteindre. Vers la gauche de ces Blocks, une immense roche granitique dominée par un mirador pointait vers le ciel: c’était le Steinbruch, la sinistre carrière de Flossenbürg. C’était là, somme toute, le type de petit camp de montagne, analogue à celui de Natzwiller. 

LA CARRIÈRE DE GRANIT 

 

Galerie souterraine du Kommando (Richard) où 12 000 déportés devaient trouver la mort. 

Fin février était arrivé de Buchenwald un convoi de 750 Français, parmi lesquels Jacques Michelin, par un hiver qui à Flossenbürg est toujours particulièrement rigoureux, hiver que les anciens du camp ne voyait jamais approcher qu’avec une indicible horreur. Ils furent envoyés à la carrière où exposés à un vent terrible et glacial, et ne recevant à manger que leur pain noir et des pommes de terre pourries ou gelées, ils durent briser des pierres, pousser des wagonnets, glissant avec leurs mauvais sabots sur la pente escarpée, continuellement harcelés par les Kapos qui, à la moindre défaillance, les achevaient à coups de pierres et de barres de fer. Ils souffrirent à tel point que, lorsque nous arrivâmes, la moitié d'entre eux étaient morts et l’autre pratiquement en train de mourir. 

 

Flossenbürg était le camp de la carrière de granit. La taille avec des moyens rudimentaires, le transport à dos d’hommes et le façonnage des blocs de granit épuisent les déportés en plus des coups qu'’ils reçoivent des Kapos et des SS. 

LA CARRIÈRE 

Crée à l’origine pour l’exploitation de la carrière qui devait produire chaque année 12 000 mètres cubes de pierre de taille, le KZ devait ensuite se mettre au service de l’économie de guerre et fournir de la main-d’œuvre a des usines d’armenent. Le calvaire est aggravé par la pratique du Lausfschritt (pas de course), de jeunes SS féroces, obligeait les hommes à effectuer les transports des roches en courant sous les grêles de coups. 

H. Margraff relate un épisode caractéristique de la cruauté des SS : En 1942, un SS paria une somme de 300 Mark avec un de ses colègue qu’en l’espace de trois mois, tout un pan de rochers d’une colline serait enlevé et trois nouveaux Blocks (les Blocks 9, 10, 11) y serait construit, l’autre tin le pari. Pendant trois mois, le matin de 5 à 6 heures et le soir de 7 à 9 heures, les prisonniers durent produire un effort supplémentaire à peine inimaginable. Au bout de trois mois le SS avait gagné le pari, mais il en coûta la vie à environs 2 000 détenus. 

L’hiver à Flossenbürg est toujour particulièrement rigoureux, l’hiver que les anciens du camp ne voyaient jamais s’approcher qu'’avec une indicible horreur. Ils furent envoyés à la carrière où exposés à un vent terrible et glaciale et ne recevant à manger que leur pain noir et des pommes de terre pourries ou gelées. Ils poussent des wagonnets glissant avec leurs mauvais sabots sur les pentes escarpés, recevant continuellement des coups par les Kapos et qui à la moindre défaillance, les achevaient à coups de pierres et de barres de fer. 

COMMANDANTS DE FLOSSENBÜRG 

 

Jacob Weiseborn - SS Sturmbannfuhrer 1938  

Karl Kunstler - SS Obersturmbannfuhrer 1939- 1942  

Karl Fritzsch - SS Hauptsturmfuhrer 1942 - 1944  

Egon Zill - SS Sturmbannfuhrer 1943  

Max Koegel - SS Obersturmbannfuhrer 1943 1945  

Jacob Weiseborn, qui se suicida le 20 janvier 1939; Kark Künsler qui lui succéde pendant trois ans et demie : C’est sous autorité qu'’ont lieu les exécutions massives de prisonniers de guerre russes et Polonais; c’est lui qui accorde des permissions pour l’exécution de déportés (en cours d’évasion) ce qui stimule le zèle meutrier des SS. Engon Zill : Prend ls suite jusqu’à avril 1943; il a dirigé le KZ de Natzwiller, c’est avec lui que débute la production d’armement pour Messerchmitt. 

 Max Koegel : C’est un homme d’une grande brutalité qui a dirigé le KZ de Ravensbrük, puid de Maïdanek. Il a exterminé des juifs et supervisé des exécutions; arrêté en 1946, il se pend. Leurs adjoints Aumeir et Fritzsch, véritables bouchers viennent du KZ d’Auschwitz. C’est Fritzsch qui déclarait presque quotidiennement à Auschwitz, puis à Flossenbürg devant les déportés au garde-à-vous. Il n’y a pour un déporté que deux chemins qui conduisent hors du camp, où bien il est libéré et passe le portail du camp, où bien il voyage par la cheminée. C’est ce dernier chemin que prendrons la plupart d’entre vous. Il n’y a pas eu de chambre à gaz à Flossenbürg. Par contre, une maison close se trouve dans une barraque située derrière le Bunker avec douze détenus composant le personnel. 

 

Civils allemand des environs de Flossenburg forcés de constater les atrocités commises par les SS. 

L’USINE 

A prtir de 1943, le travaille à la carrière passe au second plan (à la fin de 1944, seulement 1 000 déportés y seront employés). Messerchmitt cherche à utilisé de la main-d’œuvre, des déportés des KZ pour développé sa production d’avions. Le 5 février 1943, 200 déportés y sont employés à des travaux de tôleries. Deux équipes travaillent jour et nuit onze heures et demie chacune. En octobre 1944, 5 000 déportés ont construit 180 carlingues de Me-109. La vie d’usine était par elle-même harassante. Plusieurs Kapos s’étaient fait une habitude de tuer leurs hommes tous les jours; à la moindre incartade (homme surpris à être assis ou en train de fumer), quinze jours de Strafkompanie d’où on ne revenait que par miracle. 

Le sort des déportés travaillant pour l’usine Messerchmitt est bien meilleur que celui de ceux qui sont affectés à la carrière. En effet, les halls de l’usine sont chauffés. Les contremaîtres et ingénieurs de l’entreprise se comportent en général correctement. La firme parvient même à obtenir une augmentation des rations alimentaires pour les déportés. Mais l’encadrement par les kapos verts signifie toujours violences et exactions. Le travail à l’usine de Flossenbürg présentait un danger supplémentaire : nous ne travaillions que des alliages spéciaux en suralumin dont la moindre égratignure provoquait un début d’empoisonnement ; chaque blessures nous obligeait à tenir pendant plusieurs semaines le doigt bandé, avec du papier, et souvent, en nous rendant à l’infirmerie pour nous faire soigner, nous étions obligés de repartir sans que l’on se soit occupé de nous étant donné le nombre considérable de blessés. D’ailleurs, l’odeur nauéabonde se dégageant des plaies de toute cette foule qui attendait l’appli- cation d’un malheureux pansement était absolument indicible, et ne nous encourageait pas à rester. 

 

Cadavres de prisonniers trouvés dans la morgue à la libération du camp. Remarquez l'inscription (Polak) sur le corp d'une des victimes: une dernière insulte de la part des SS.  

LES EXPÉRIENCES MÉDICALES  

 

Henrich Scmitz 1912 -2000  

Il n’y a pas eu à Flossenbürg d’expériences médicales commandées par les SS. Poutant un demi-fou, le Dr Henrich Scmidt y sévit de mai à octobre 1944. Ce médecin, stérilisé par la décision du Haut Tribunal pour la santé de la race d’Iéna, pour démence maniaco-dépressif, econnu inapte au service dans la Wehrmacht, parvirnt à se faire admette comme adjoint contractuel du medecin SS de la place le Dr Schnabel. Toni Siegert précise que Schmidt se livrait à des espériences chirurgicales surtout, pour son compte personnel. Et que les SS  le toléraient sans rien dire. Il rapporte que le docteur Legrais, médecin déporté français a tenu un carnet secrèt d’opérations sur l’activité médicale du docteur Schmidt sur une période de six mois, plus de 400 interventions, 300 étaient des amputations avec un taux de décès de 60%; 14 opérations qui causèrent 11 décès (n’auraient eu lieu que pour le divertissement du Dr Schmidt). D’après la liste du Dr Legrais, environs 250 victimes des opérations sont décédés. 

Margraff confirme, puisqu’il a failli être victime de Schmidt: Il opériait surtout à mauvais escient pour (se faire la main). Un jour, ressentant de violentes douleurs à l’estomac, je descendis au Revier pour essayer d’avoir un peu d’aspérine. J’eus le malheur de tomber sur Schmidt qui décida tout simplement de m’opérer de l’estomac. Heureusement le lendemain matin Michelin et Marx purent me faire sortir du Revier. 

Par ailleur, Toni Siegert rapporte qu’en 1941, le docteur Trommer, alors médecin SS du camp, fit procéder à l’exécusion d’au moins 200 prisonniers de guerre russes et d’un nombre inconnu de Polonais par des injections de phénol. 

LES KOMMANDOS EXTÉRIEURS 

À partir du printemps 1943, dans le cadre de l’intensification de la production de guerre, le nombre de Kommandos se multiplie à l’extérieur des KZ. Ils sont appelés) Kommandos extérieurs, camps extérieurs) ou (camps annexes), mais tous dépendant administrativement du KZ de Flossenbürg. Le premier est installé en février 1942, à Stulln pour l’exploitation de la fluorine, important pour l’armement, Puis un immense réseau de Kommandos extérieurs se développe, ils seront 6 en 1942, 17 en 1943, 75 en 1944, et 92 en 1945. Leur taille est très variable allant de quelques déportés employés dans une boulangerie par exemple à 6 000 détenus. Ils s’implantent souvent loin de Flossenbürg, en Baviaire, Saxe, Tchécoslovaquie, Haut-Palatinat, Thuringe. Les SS louent les déportés aux entreprises. Ils en retirent des profits considérables : 3,7millions de Reichsmarks en décembre 1944. 

Dans ces Kommandos extérieurs sont parfois affectés des détenus provenant de d’autres KZ notamment des femmes du KZ de Ravensbrük. Jusqu’en 1945, les morts du KZ sont incinérés dans le crématoire du cimetière Ouest de Nuremberg. Devant l’afflux de cadavres, on commence alors à les brûlers dans la forêt et dans les carrières à Schupf et à Humbmersberg. Le pasteur protestant Hans Friedrich Lenz a écrit dans son journal secrèt Le premier bûcher a été allumé le 26 novembre près d Schupf. 190 morts nus sur des rails, du bois en travers et de l’huile sur un grand trou dans la terre. Au bûcher suivant, les 160 morts ne purent être brûlés qu’avec de grandes difficultés en raison de l’humidité. Une remorque pleine de cadavres nus s’est détachée dans la montée, s’est renversée et les morts ont été projetés sur la route. Troisième incnérations dans la forêt; 150 déportés, tous les morts sont affreusement amochés. 

LA LONGUE MARCHE 

TÉMOIGNAGES Henri Margraff 

Avocat déporté le 25 mai 1944, Nous étions avant tout, frappés par le caractère majestueux du site : À perte de vue s’étendait l’épaisse forêt montagneuse de la Bohême; des sommets comme le mont Saint-Odile et le Nideck domminaient l’horizon. Au bas de la colline apparaissaient le clocher et quelques maisons du village de Flossenbürg flanqués d’une ruine grise et morne même par de soir clair. Le camp offrait par son impression de rudesse, un contraste brutal avec le paysage environnant, la Place d’appel encadrée, d’un côté par la cuisine et de l’autre par les bâtiments de la désinfectation. Les Blocks du Revier et de la quarantaine, se confinait sur un espace plat. Au dessus du bâtiment de la cuisine taillé dans le roc de l’une des deux collines, un large escalier de granit de 124 marches montait entre les deux rangées de bâtiments permettant des les atteindres. 

La longue marche du matin 22 avril, beaucoups ne pouvaient plus se lever de l’emlacement du bivouac, et je vit à cet endroit que les sentinelles SS passaient derrière tous ceux qui ne pouvaient plus se lever et leurs tiraient une balle derrière la tête. Cela donna le dernier courage aux autres détenus de se lever et de continué à marcher. 

La marche de la mort. De ces colonnes s’accompagne de nouveaux massacres. Toni Siegert écrit : C’est dans les premiers villages près de Flossenbürg qu’il y a eu les premiers morts: à Neuenhammer, Dimpfl et Pleystein. À partir de là, une trace sanglante marqua les chemins de cette marche depuis l’Oberpfalz à travers toute la Basse et Haute-Bavière. Au deuxième jour de la marche, le 21, Koegel ordonna de ne plus tirer dans la tête, mais dans le coeur. Par mesure de prévoyance, un petit détachement équipé de pelles marchait derrière chaque colonne de déportés. Ce kommando d’inhumation devait enfouir sommairement les cadavres. 

 

Portrait de Albert A. Salt, officier du 2ème de Cavalerie US et libérateur de Flossenbürg. Le portrait est signé Flossenbürg, le 29-4-45, F. Van Horen 

LA FIN 

Il n’y a pas eu structure de résistance à Flossenbürg, sans doute parce que les Kapos verts quadrillaient et surveillaient très étroitement les détenus du camp et des Kommandos. Pourtant les sabotages individuels se produisaient dans les usines de matériel de guerre. Ainsi il est prouvé que les ingénieurs et des techniciens Français de l’usine de pièces détachées d’aviation de Flöha ont fabriqué scienmment des pièces déffectueuses. Mal rivetées, certaines de ses pièces devaient céder au cours d’efforts imposés aux avions d’un combat aérien.  

L’ÉVACUATION 

Samedi le 14 avril 1845, la direction du camp établit pour la dernière fois l’effectif du KZ et des Kommandos : 45 813 détenus, dont 16 000 femmes. Le dimanche 15 avril 45 813 : un convoi d’automobiles transporte les détenues spéciaux vers le KZ de dachau. Lundi 16 avril 1 700 déportés juifs sont évascués par trains. Puis les SS se retirent du camp, pris en charge par le Lagerälteste Anton Uhl. Les déportés étendent des étoffes blanches sur les toits des Blocks à l’intention des avions américains qui survolent le KZ à basse altitude. Les SS reviennent durant la nuit. Jeudi 19 avril le troisième convoi de déportés quitte le KZ à pied en direction du camp de Dachau. Ils n’y arriveront jamais et la plupart d’entre-eux seront libérés par les Alliés en Haute-Bavière. 

Vendredi 20 avril, One monographie remise par M. Robert Déneri, secrétaire général de l’Association des déportés et famille de disparus du camp de Flossenbürg et de ses Kommandos, précise qu'’il y a alors dans le camp central 9 135 déportés lors du dernier appel, ainsi que 1 527 malades dans le Revier. Arrivent peu après 7 000 déportés du KZ de Buchenwald. Le même jour 14 790 évacués quittent le KZ en quatre colonnes. Commandée par l’Obersturmführer Pachen qui atteint Dachau. Sur les 4 000 évacués 2 554 survivent, les trois autres colonnes font de longs détours, mais il semble que toutent enteignent Wetterfeld. L’évacuation du camp central a coûté au moins 7 000 morts.  

Lundi 23 avril : à 10 h 30, le camp est libéré par les soldats du 538e Régiment de la 90e division d’infanterie américaine. Il reste à ce moment 1 526 malades dans le KZ, dont 186 atteints du typhus, 98 tuberculeux, 2 souffrants de diphtérie. 146 mourront peu après. 

CONCLUSION 

Établir le nombre des déportés et des victimes est aussi difficile que pour les KZ précédents et pour les mêmes raisons. Pour le service international d’Arolsen, au moins 96 716 personnes ont été formellement enregistrées comme détenus du KZ de Flossenbürg et de ses Kommandos. Parmi eux 16 060 femmes. Ne sont pas compris dans ses chiffres les 2 000 prisonniers de guerre russes qui arrivèrent de Flossenbürg en 1941, ni les déportès provenant des KZ de Dachau et de Buchenwald arrivés pendant les cinq derniers jours ou il y avait plus de comptabilité, ni les détenus spéciaux soit plus de 2 000 personnes en plus des Soviétiques. 

Ainsi plus de 100 000 déportés passèrent  par Flossenbürg où ses Kommandos. Parmi eux des Français aux noms connus comme le poète Robert Desnos, Georges Thierry d’Argemlieu (neveu de l’amiral), Jacques Michelin (neveu de l’industriel), R. Boulloche (qui devait devenir ministre de l’Éducation national).  

Officiellement 73 296 d’entre eux, devaient y trouver la mort, dont 4 371 Français : l’Association des déportés et familles de disparus du camp de Flossenbürg, avance le chiffre de 4 800 morts. Ces chiffres sont gravés sur le monument édifié à l’emplacement du KZ et qui a la forme symbolique d’une cheminée de crématoire. Les Tribunaux militaires américains ont condamnés à mort les tortionnaires. 7 ont été pendus. 



08/04/2013
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