CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS

CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS

1940 GROSS-ROSEN 1945

 

SINGULARISÉ PAR LE CAMPANILE DE SA PLACE D’APPEL, GROSS-ROSEN  

A ÉTÉ UN CAMP CAMOUFLÉ. 

 

 

 Le KZ de Gross-Rosen est  pratiquement inconnu en France. Il n’y a pas eu de convoi de Français vers ce camp. Très peu de Français y ont été détenus; tous provenaient semble-t’il, de l’évacuation menacé par l’avance de L’Armée Rouge. 

Le KZ a été implanté tous à l’est de l’Allemagne, en Silisie, à 60 kilomètres au sud-ouest  de Bresleau (Wroclaw en Polonais), au sud de l’Oder, près de la petite ville de Gross-Rosen (Rogosnica enPolonais), nichée dans un paysage de collines. En mai 1940, 98 Polonais extraits du KZ de Sachsenhausen y installent un Kommando et commence la construction d’un camp de concentration. Le KZ Gross-Rosen devient autonome à l’automne de 1941. Ce KZ de la seconde génération, celle de l’expension Territoriale du Reich, est destiné essentiellement aux Polonais arrêtés par les nazis. Mais, dans les mois, du fait de l’avance soviétique, il reçoit des détenus provenant de d’autres KZ repliés, notamment d’Auschwitz et appartenant à de nombreuses nations y compris des Français. 

 COMMANDANTS 

 

Le SS-Obersturmbannführer Arthur Rödel, 

Le SS-Hauptsturmführer Wilhelm Gideon, 

Le SS-Sturmbannführer Johannes Hasselbrock. 

LA CONSTRUCTION 

Il est construit au flanc d’une colline. Son plan est celui des autres KZ: Un vaste quadrilatère de barbelés électrifiés entourntent deux rangées parallèles de barraques, qui font face à une vaste place d’appel; de l’autre côté de celle-ci, se trouvent les bâtiments des SS et de services, ainsi que le Bunker et, en retrait le crématoire. 

L’origine du KZ de Gross-Rosen réside dans la présence, sur la place d’appel, d’un curieus campanile supportant une cloche. C’est cet cloche qui rytme la vie des détenus, sonnant les rassemblements, les mouvements, les couvre-feux, ect, ainsi que les exécutions. De nombreux Kommandos essaimment jusqu’à Bresleau et Görlitz. Le principal est celui qui a la terrible tâche d’exploiter une immense carrière de granit, où le sort des déportés est aussi pénible qu’à la carrière de Flossenbürg. Cest dans cette carrière que vont souffrir et mourrir le plus grand nombre de détenus. 

L’ACCUEIL 

 

Entrée du camp 

L’accueil est sans équivoque. Dès que l’on eut franchi la porte, nous sûmes dans qu’elle enfer nous avions abouti. Le lagerälteste, triange vert munmi d’une énorme trique, nous rassembla et nous dit : Voici ces messieux d’Auschwitz, vous sortez d’un sanatorium pour aboutir à un vrai camp et nous nous chargerons déjà de vous faire savoir ce qu'’est Gros-Rosen. Je ne l’appris que trop vite, le surlendemain, lorsque le chef de Block me roua de coups, J’eus cinq côtes cassées pour ne pas avoir couru assez vite à la corvée de café. 

Les Blocks dans lequels  nous nous trouvions parqués étaient constitués de simples hangars entièrement vides. Rien n’était prévu pour le couchage, même pas la moindre planche. Chaque barraque pouvait contenir au plus 300 hommes; nous y étions entassés à 1 300 et même 1 500. Le jour il n’y avait pas assez de place pour s’assoir par terre et il fallait se relayer les uns les autres pour se tenir debout ou pour s’accroupir. Il faisait cruellement froid et les vitres du hangar étaient presque toutes cassées. 

Un des Kapos Allemands battit tous les records de meutres, à Gross Rosen, on l’appelait le Tigre. Sa spécialité consistait en la chose suivante : La nuit il prenait place parmi nous et attendait. Quand il entendait non loin de lui un bruit d’homme se battant entre eux, pour une place, il sautait d’un seul bond au milieu du groupe et frappait. Et d’abitude, il frappait juste. De temps en temps, il frappait un autre qui avait par malheur d’être à côté de lui. Mais ça ne le dérangeait pas. Au fond peu lui importait qui était tué, le principal était que quelqu’un crevait. Ce n’étaient que de sales juifs! 

Nulle part ailleur je n’ai vu assassiner individuellement avec autant de dextéruité qu’à Gross-Rosen; l’assassinat était pratiqué sans scrupule, par les Kapos, par le Lagerpolizei, par les SS, munis de cannes. C’est avec un habilité consommé qu’ils arrivèrent à abattre en deux ou trois coups. Le camp était jonché de cadavres de camarades épuisés, tombés dans la neige ou liquidés d’un coup de canne. 

TÉMOIGNAGE Mark Klein 

Les nuits indescriptibles, nous nous blotissons tant bien que mal les uns contre les autres, mais finalement prit de sommeil nous tombions les uns sur les autres. Le signal de s’étendre étant donné, il falais s’aplatir tout de suite, faute de quoi ils pleuvaient des coups de planches et de cannes sur celui qui était encore assis où debout. Coups donné par le SS de service ou les triangles verts. De plus, les nuits étaient occupées par les distributions de soupes; la cuisine débordée, fournissait des rations aux heures les plus variables et les désignations pour la corvée de soupe ou de pain donnaient lieu à des scènes horribles, refusant même la ration doubles pour cette fonction. 

 

La cuisine du camp 

Car la cuisine était très éloignée, au bas de la côt sur laquelle il ne faisait pas bon de marcher par temps de neige ou de verglas. La distribution même de la nourriture était une occasion de plus pour les bousculades et des pigilats. Enfin, le plus grand souci était l’accomplissement de la toilette et nos fonctions naturelles; Tous les détenus qui se faisaient surprendre en train d’accomplir ses fonctions naturelles entre les Blocks et surtout par le lagerpolizei (détenus au triangle vert) étaient battus par ceux-ci. 

Témoignage strasbourgeois Marc Klein, né en 1905, arrêté le 5 mai 1944 à Saint-Étienne est envoyé à Drancy puis à Auschwitz (2 juin 1944). Il y reste jusqu’à l’évacuation de ce KZ  le 18 janvier 1945 et est envoyé à Gross-Rosen. Lors de son arrêstation, il était professeur de biologie médicale à la faculté de médecine de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand. 

 

Poteau pour la potence 

LA RÉVOLTE 

Toutes actions de résistance est évidemment impossible dans le cmp central de Gross-Rosen. Mais il n’en va pas de même pour les Kommandos extérieurs. Des tentatives d’évasions ont même eu lieu. La plus importante se produit dans le Kommando situé à Brigue. Une tentaine de polonais travaillant dans un entrepôt maîtrisent leurs gardiens pendant leurs trajets de retour. Certains endossent leurs uniformes et partent en direction de l’est avec ceux qui auraient dû les ramener au camp. Ayant rencontré par hasard une voiture de police et se croyant poursuivis. Ils se réfugient dans la forêt voisine où traqués pendant plusieurs jours, ils finissent par être repris et exécutés. 

 

Le crématoire 

LA FIN DU KZ 

En janvier, les déportés constatent que la population civile construit une immense tranchée sur la colline voisine et installe des défenses antichars. Des avions russes survolent de plus en plus fréquemment Gross-Rosen et le KZ. Au début février, le grondement du canon s’amplifie dans le lointain. L’Armée Rouge avance. La nourriture se fait de plus en plus rare. La brutalité des SS et des Kapos tournent à la sauvagerie. L’évacuation de Gross-Rosen s’est déroulée du 8 février au 26 mars 1945. Elle a porté sur 31 064 détenus. Évacués sur les KZ de Buchenwald, Dora, Flossenbürg et Dachau, en plusieurs convois échelonnés. Cette évacuation s’est soldée par une effroyable hécatombe. Car les déportés affaiblis par les coups et les privations, enfermés quatre à cinq jours, sans nourriture, dans des wagons sans toit, sous des températures atteignant 25 à 30 degrés C au dessous de zéro, périssent massivement. Les chiffres manquent. Mais on sait par exemple, qu'’un convoi parti le 28 février pour Dachau comprend 432 hommes : Il n’en reste que 240 à l’arrivée et plusieurs dizaines vont mourir dans les jours qui suivent. 

Le 5 mai 1945, les troupes Soviétiques ne trouvent qu'’un petit nombre de survivants, les malades au Revier ayant été massacrés au moment de l’évacuation du KZ. 

 

Pour les déportés, lacampanile de la place d’appel reste le symbole du camp de Gross-Rosen (comme le chêne de Goethe est celui du camp de Buchenwald). Sa cloche rytmait la vie des détenus. 

Marc Klein : 

Le 7 février nous fûment rassemblé sur la place d’appel, On nous distribua une dernière soupe aux rutabagas avec force coups de triques, puis une portion de pain pour la journée. Pendant tout ce temp le canon se fait entendre de plus en plus distinctivement,. Vers la tombée de la nuit, par rangs de cinq, nous quittâmes le camp ; nous repassames sous la tour d’entrée, et la campanile avec sa cloche où les SS pratiquaient une rapide élimination à coups de gourdins de ceux qui ne pouvaient plus marcher. Malgré le chagrin de laisser de nombreux camarades morts, dans ce charnier, malgré notre épuisement, nous partions le coeur léger, nous étions hors de l’enceinte de cet enfer, avec l’espoir d’être libérés sous peu. Le bourg de Gross-Rosen était désert, les rues barrées par des défenses antichars élevées en toute hâte et gardées par des Volksturm aux armes désuètes. À la gare, nous fûment chargés en toute hâte sur des plates-formes ouvertes. Le train immense démarra aussitôt. Le son du canon s’éloigna et avec lui la libération si proche. Nous étions bons pour un nouveau camp de concentration. 

 

Plan du camp de Gross- Rosen 

1-Mausolée, 2- four crématoire 3- le mur de la mort 4- la campnile et sa cloche, 5- porte du camp, 5- musée. 

CONCLUSION 

L’insuffisance des spurces ne permet pas de préciser le nombre de déportés de Gross-Rosen, ni celui des victimes. Olga Wormser- Migot parle de 60 000 à 70 000 détenus ayant travaillé effectivement. On estime en général, que 200 000 personnes ont passé par le KZ et ses Kommandos. Parmi elle, plus de 40 000 ont trouvé la mort à Gross-Rosen (non compris les prisonniers de guerre soviétiques surtout, assassinés pratiquement dès leurs arrivées au camp). Un raport par l’Armée Rouge rév;le qu’un groupe important de prisonniers de guerre soviétiques a été exécutés le 22 octobre 1941. D’autres témoignages raportent que des détenus du KZ on été tranférés à l’asile de Bembourg pour y être gazés. 



08/04/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 6 autres membres