1941 BELZEC 1943
BELZEC EST LE CAMP OU L’EXTERMINATION A ÉTÉ LA PLUS INTENSIVE.
Le 20 janvier 1942, la conférence de Wannsee met au point la solution finale de la question juive. C’est la décision d’exterminer les juifs se trouvant sur l’ensemble des territoires contrôlés par les nazis. C’est le génocide. Il est planifié sous le non d’opération Reinhard, et c’est le général de brigade SS Globocnik qui en est chargé pour le Gouvernement général, c’est-à-dire pour la partie non annexée de la Pologne. Il fait construire les trois camps d’extermination de Belzec au sud (destiné aux juifs de Lvov et de la Galicie orientale ainsi que de Cracovie et de la Galicie occidentale,) Sobibor au centre (pour les juifs du district de Lublin) et Treblinka au nord (pour les juifs de Varsovie et du district de Radom).
Ces trois camps ne sont pas rattachés au système des camps de concentration. En effet, leur seule mission est l’extermination immédiate des juifs du Gouvernement général (Le Gouvernement général, d’une superficie de 150 000 kilomètres carrés compte 20 millions d’habitants.) (Et par la suite, des juifs venant des pays européens occupés par la Wehrmacht).
Les massacres commencent en mars 1942 à Belzec, en mai 1942 à Sobibor et en juillet 1942 à Treblinka. D’autres massacres massifs sont effectués en même temps à Chelmno et à Maïdanek.
INSTALLATION DE BELZEC
Stanislaw Kozak:
Belzec est le premier camp d’extermination sous autorité du général SS Globocnik, il va servir de ce prototype pour les autres camps. Le site sera toujours choisi dans un lieu isolé (loin des regards indiscrets) et proche d’une voie ferrée pour faciliter l’arrivée des convois. Belzec est une petite Ville de la Voïévodie (district) de Lublin, à mi-distance de Lvov au sud-est et de Lublin au nord-ouest. Le sol, composé de dunes sablonneuses, est pauvre et porte des forêts de pins. Situé à 320 kilomètres de la gare, le camp est rectangulaire, de dimmensions modestes: 275 m de long sur 263 m de large.
En octobre 1941 arrivèrent à Belzec trois SS, qui exigèrent de la municipalité vingt hommes pour les travaux. La municipalité désigna à cette effet vingts habitants de la commune, dont je fut. Les Allemands choisirent le terrain, qui se trouvait au sud-ouest de la gare et longeait une contre-voie elle-même proche de la voie ferrée allant à Lvov. Nous avons commencé les travaux le 1er novembre, par la construction des baraquements du secteur voisin de la contre-voie, L’un d’entre eux, au voisinage immédiat de la voie, avait 50 mètres de long sur 12,50 mètres de large.
C’était une salle d’attente pour les juifs qui devaient travailler dans le camp. Le deuxième, de 25 mètres de long sur 12,50 mètres de large, était destiné aux juifs qui devaient prendre un bain.
Une partie du personnels des gardiens du camp de Belzec
À côté de ces baraquements, nous en avons construit un troisième, de 12 mètres de long sur 8 mètres de large. Ce baraquement était divisé par des cloisons de bois en trois compartiments, chacun large de 4 mètres et long de 8, sur une hauteur de 2 mètres. Sur les murs de ces baraquements, nous avons cloué une cloison intérieur et rempli de sable l’intervalle. À l’intérieur, les parois étaient revêtues de carton bitumé; le sol et les cloisons jusqu’à 1, 10 mètres de haut étaient recouvert de tôle de zinc. Entre le premier et le deuxième baraquement courait une allée de 3 mètres de large, fermée sur les côtés par des fils barbelés sur une hauteur de 3 mètres Une partie de la clôture était composé de pins et de sapins, pour dissimuler la contre-voie. Du deuxième baraquement, un couloir couvert, de 2 mètres de large sur 2 mètres de haut et 10 mètres de long, conduisait au troisième. Par lui, on pénétait dans le corridor de ce troisième baraquements, sur lesquels s’ouvraient trois portes correspondant à trois compartiments. Chacun de ceux-ci avait de plus, sur le côté nord, une porte de 1, 80 mètres de haut sur 1,10 mètres de large.Toutes ces portes, ainsi que celles ouvrant sur corridor comportaient une forte garniture en caoutchouc. Les Allemands nous ont libérés du travail le 22 décembre.
L’ÉQUIPEMENT DU CAMP
L’équipement du camp n’a rien à voir avec celui des camps de concentration déjà présentés. En effet, les Blocks sont inutiles, puisque qu’il n’y a pas de déportés à y loger.
Pratiquement, le camp est divisé en deux parties. La première partie, destinée à l’accueil et à l’administration, comprend: une rampe de voie ferrée pouvant contenir vingt wagons en moyenne, un baraquement de déshabillage des arrivants et un autre servant d’entrepôt pour les vêtements et les bagages. La seconde partie, destinée à l’extermination, comprend : les chambres à gaz et les fosses communes, ainsi que deux baquements plus petit abritant la cuisine et le logement des détenus juifs employés pour transporter, enterrer et brûler les corps. Un voie ferrée de 500 mètres de long, venant de la gare de Belzec, pénètre dans le camp par le portail nord et se prolonge tout le long de la voie.
Cinq miradors permettent la surveillance: un dans chaque angle et un au milieu du camp. Le camp est entouré de barbelés et des conifères dissimulent chaque chambre à gaz et fosses.
Une unité ukrainienne (les noirs) (c’est noirs sont des prisonniers de guerre russes ayant accepté de travailler pour les Allemands et dont l’uniforme est noir.) de 60 à 80 hommes assurent la garde du camp, les patrouilles, les corvées, ect.
L'EXTERMINATION
C’est Christian Wirth qui est nommé commandant du camp en décembre 1941, avec Josef Oberhauser comme adjoint. Wirth a déjà acquis une expérience dans le domaine de l’extermination de victimes sans défense puisqu’il a appliqué le programme d’euthanasie. À Belzec, il renonce au Ziklon B et choisit le gaz d’échappement des moteurs Diesel, le monoxyde de carbone.
L’activité du camp va connaître trois périodes successives. Le SS Karl Alfred Schluch décrit l’arrivée d’un convoi et le processus d’extermination.
Déportés tziganes devant la clôture du camp de Bełżec
De la mi-mars à la fin mi-juin 1942
C’est la première phase; l’extermination de masse. Fin février 1942, des éssais sont effectués sur deux ou trois convois juifs. Wirth utilise des bouteilles de monoxyde de carbone, puis les gaz d’un char de combat de 250 ch, un tuyau conduit le gaz dans la chambre à gaz, les résultats étant jugés satisfaisantes, elle sera retenue à Belzec. Wirth fait aménager le boyau, chemin entouré des deux côtés par des barbelés conduisant de la chambre de déshabillage à la chambre à gaz, touts est prêt pour le massacre à la chaîne. Le SS Karl Alfred Schluch, lui aussi ancien de l’opération Euthanasie reste 16 mois à Belzec.
De juillet à novembre 1942
C’est la seconde phase; Celle de l’extermination accéléré. Himmler donne l’ordre de tuer avant la fin de l’année tous les juifs du Gouvernement général. Des responsables de l’opération Reinhard décident donc d’accroître les capacités d’exterminations dans les trois camps. Wirth fait construire un bâtiment en dur de 80 m de long sur 19m de large, comprenant six chambres à gaz. Tout est prêt au millieu de juillet.
Vestiges d'un bûcher de Bełżec
Décembre 1942 à mars 1943
C’est la troisième phase; À l’automne 1942, les responsibles de l’opération Reinhard décident de faire disparaître les traces des exterminations massives. Il faut donc exumer les milliers de cadavres gisant dans de gigantesques fosses communes afin de les brûlers. Al la fin de 1942, la population juives du Gouvernement général a été détruite dans sa quasi- totalité. Il n’est donc plus utile de conserver les trois camps d’extermination de Belzec, Sobibor et Treblinka. Auschwitz-Birkenau augmente alors sa capacité pour recevoir les convois juifs provenant de tous les pays occupé par la Wehrmacht. Belzec est le premier des trois camps d’extermination à s’arrêter au début de décembre 1942. Jusqu’en mars 1943, le camp continue à fonctionner pour la destruction par le feu des cadaves des fosses. Cette opération terminée, les chambres à gaz et les autres installations de Belzec sont détruite. Les terrains sont labourés. Des arbres sont plantés. Des fermes sont même installées d’où s’établissent des ukrainiens (noirs). Les traces du massacre sont ainsi effacées du paysage. Fin août, Globocnik devient chef de la police et des SS, en Istris où il est accompagné de Wirth et de la plus grande partie du personnel des camps d’exterminations. Le 4 novembre 1943, il adresse à Himmler le message suivant: J’ai terminé le 19 octobre 1943 l’opération Reinhard que j’avais menée dans le Gouvernement général et j’ai dissous les camps.
Témoignage SS Alfred Schluch
Le déchargement des wagons étaient effectué par une corvée de travailleurs juives, sous la direction d’un kapo. Deux ou trois membres du personnels allemands surveillaient les opérations. Les juifs qui pouvaient marcher devaient se rendre au lieu de rassemblement. Les juifs qui ne pouvaient marcher étaient transportés directement vers les fosses où ils étaient exécutés sur-le-champs par armes à feu et jetés dans la fosse. On leur disait qu’ils allaient être déplacés et qu’ils devaient auparavant être baignés et désinfectés. C’était Wirth mais aussi son interprète, un kapo juif, qui tenait ces propos. Puis on conduisait les juifs jusqu’aux barraquements du déshabillage. Dans l’un se déshabillait les hommes, dans l’autre les femmes et les enfants. Après le déshabillage, les hommes d’une part, les femmes et les enfants d’autre part passaient par le boyau.
Le Sonderkommando de Belzec. Remarquez le garde à l' arrière-plan qui sourit pour la photo
Témoignage SS Heinrich Gley
C’est alors que commença l’exhumation et la crémation des cadavres. Cela doit avoir durer de novembre 1942 à mars 1943. Les crémations avaient lieu continuellement de jour comme de nuit, tout d’abord en un, puis en deux foyers. On pouvait brûler 2000 cadavres en vingt-quatre heures dans un seul foyer. Quatre semaines après le début des opérations de crémation, on construisit un deuxième foyer. Dans l’un, en cinq mois, on brûla environ 300 000 cadavres, et dans l’autre, en quatre mois, 240 000. Il s’agit bien sur d’évaluation approximatif. Le chiffre total de 500 000 cadavres devrait être exact. Ces crémations de cadavres exumés était une opération tellement affreuse du point de vue de l’esprit, de la vue, de l’odorat que les hommes habitués à vivre aujourd’hui dans les conditions de vies civilisées ne peuvent immaginer toute l’horreur.
Les victimes
Une femme peu avant son exécution à Belzec. Le soldat sur la gauche est un garde SS, les soldats du fond sont des gardes ukrainiens. Photo trouvée sur un SS fait prisonnier.
Il est impossible d’établir avec précision le nombre de victimes, compte tenu du soin que les nazis ont mis à faire disparaître toute les traces. Mais des calculs ont été fait à partir du nombre moyen des convois arriver à Belzec. Il est ainsi établi que dans la première phase, de la mi-mars à la mi-juin 1942, ont été exterminés à Belzec du 17 mars au 14 avril 30 000 des 37 000 habitants du guetto de la Ville de Lublin et 18 000 à 20 000 habitants de la région de Lublin) dont 3000 de Zamosc, 3 400 de Piaski et 2 700 d’Izbica) le 25 mars 700 juifs arrivant de Zolkiew, fin mars 30 000 juifs du district de Lvov, fin mai 1 300 de la région de Zamosc, début juin plus de 100 000 juifs de la région de Cracovie. Au total, plus de 100 000 juifs ont été exterminés à Belzec entre la mi-mars et la mi-juin 1942.
Pendant la seconde phase, celle de l’extermination accélérée, les renseignements précis font défaut. D’après le nombre de convois arrivés à Belzec, la Commission générale d’enquête sur les crimes Allemands en Pologne, a estimé que 600 000 personnes ont été assassinées dans ce camp, immédiatement dès l’arrivée des convois.
Raul Hilberg, dont les travaux font autorité, indique que de mars 1942, plus de 550 000 personnes ont été exterminées à Belzec, en quelques mois. Il s’agit essentiellement d’hommes, de femmes et d’enfants juifs. Ont été exterminés à Belzec des juifs venant non seulement de Pologne mais aussi d’Autriche, de Tchécoslovaquie, de Roumanie, de Hongrie et d’Allemagne. Il ne semble pas y avoir eu des juifs arrêtés en France. Le camp de Belzec a été entièrement rasé par les nazis et une forêt de pins ont pris sa place. Le commandant Globocnik se suicidera en 1945.
LES PREMIERS CAMPS
LES PREMIERS CAMPS
Dès le mois d’avril 1933, un décret avait légalisé l’existence des camps sauvages dont certains n’eurent qu’une existence passagère. Ils avaient pris parfois des formes insolites : voûtes de cave, bateaux que ceinturait un bastingage de barbelés. Après la Nuit des longs Couteaux (30 juin 1934) et la mise en veilleuse de la SA, et c’est la SS et la Gestapo (police secrète d’état) qui vont mettre la main sur les camps et substituer aux anarchiques camps sauvages le sytème concentrationnaire. Dans tous les camps, un travail de forcat est imposé aux détenus. C’est le retour à l’esclavage.
LE SYSTÈME CONCENTRATIONNAIRE
Après le démantèlement des (camps sauvages) créés dès février 1933 et dirigés souvent par la SA, la Gestapo et les SS vont édifier le système concentrationnaire proprement dit, celui des camps de concentration d’état (Staattliche Konzentrationslager) désigné officiellement par le sigle K.L. (et familièrement, KZ). Comme les camps sauvages, les K.L. vont d’abord voir affluer, sur décision de la police secrète d’état (la Gestapo, des Allemands hostiles au nazisme, les politiques porteurs du triangle rouge. Ils recevront aussi des femmes et des hommes aux comportements jugé indésirables (homosexuels, associaux, membres de certaines sectes, criminels de droit commun), porteurs de triangles d’autres couleurs.
Avant la Nuit de Cristal (novembre 1938), les K.L. ne seront pas ouverts aux juifs, sinon à titre d’opposants ou de déviants.
Les K.L. officiellement, sont chargés de protéger les opposants, placés en détention de protection, contre la colère des bons citoyens, de les isoler, de rééduquer ceux dont la libération est envisageable. En outre, leurs existences connue mais chargée de mystères, doit terroriser la population allemande. C’est la Gestapo, police d’état, qui désigne les victimes à incarcérer et les détenus à libérer. C’est la SS, filliale du parti nazi (NSDAP), qui est le ressort de L’I.K.L., inspection des K.L. des camps de concentration. Au fil des temps, le système évolura.
Avec la mainmise des nazis sur l’Europe, le système s’ouvrira largement aux étrangers et les effectifs augmenteront dans des proportions inouïes : Jusqu’à plus de 50 000 détenues et détenus. Alors qu’avant 1939, abstraction faite des conséquences de la Nuit de Cristal, les effectifs totaux étaient de l’ordre de 10 0000 prisonniers.
Le taux de mortalité s’accroîtront dans des proportions encore plus grandes et, à compter de 1941, les K.L. se doteront de leurs propres installations de crémation.
Chaque détenu portait sur le côté gauche de la veste ou de la robe, un triangle de couleur et une bande de tissu où figurait le matricule. One lettre imprimée sur le triangle indiquait, sauf pour les Allemands, la nationalité du déporté : F (Français) B (Belge) S (Espagnol) R (Russe) P (Polonais).
À partir de 1942, priorité sera donnée, sous le contrôle et au profit de la SS à l’exploitation du travail des détenus soit dans des entreprises appartenant à la SS, soit dans des entreprises ordinaires: Daimler-Benz, I.G. Farben, Siemens, Krupp. De ce fait, les K.L. éssairont des annexées, les kommandos extérieurs implantés à proximité des usines, des chantiers, des carrières. Il en sera créé plus de 1000.
En 1944, à l’apogée du système ainsi transfoma les K.L. et leurs kommandos extérieurs, sous la coupe de Himmler, à la fois chef des polices et de la SS, couvriront les territoires soumis aux nazis d’un réseau très dense et dont nul, en Allemagne, ne pouvait ignorer les détails même les plus inhumains.
RÈGLEMENTS DES CAMPS DE CONCENTRATION
RÈGLEMENTS DES CAMPS DE CONCENTRATION
NAZIS
Une caisse repêchée dans le lac Toplitz par le gouvernement autrichien contenait plusieurs relevés matriculaires se rapportant au camp d'Oranienburg, et différentes notes ou circulaires d'administration interne. Dans ce dossier, un document surprenant à lire: le Règlement des camps de concentration en date du 6 novembre 1942.
L'orsque l'on sait que tous les règlements ont été brûlés dans les heures qui ont précédé la libération des camps, qu'ils étaient tous calqués sur un modèle unique préparé par les services d’Heinrich Himmler, soumis à sa seule signature, et qu'enfin le spécimen initial à Oranienburg en 1933 a toujour été imposé à l'ensemble des commandants des camps.
1--- GÉNÉRALITÉS
Les détenus des camps de concentration sont, sans considération d'âge, d'origine et de rang, placés dans une situation subalterne et sont contraints d'obéir immédiatement et sans appel aux ordres de leurs supérieurs. S'agissant des détenus, des agents d'encadrement des entreprises S.S. reconnaissables au brassard rouge ainsi que des détenus chargés de maintenir l'ordre dans le camp, reconnaissables à leurs brassards spécials. Les détenus indociles réfractaires aux instructions reçues et qui, d'une manière quelconque, mettent en danger et trouble la quiéttude et l'ordre dans le camp, seront punis en vertu du règlement disciplinaire, selon l'importance du délit.
Le camp de concentration est un établissement de redressement d'un genre tout particulier. Bonne conduite, assiduité au travail, constance dans l'accomplissement du devoir et façon de penser conformiste sous les conditions préférable de l'élargissement. Le camp est placé sous un régime essentiellement militaire.
Le costume doit toujour être propre, raccommodé et boutonné. Il est interdit de rester les mains dans les poches, relever le col, de cracher ainsi que de jeter du papier, des amballages de cigarettes et des allumettes. Son interdit, les conversations politiques, l'invention ou la propagation de bruits, également les jeux de cartes et de dés, tout jeu de hasard en général. Il est interdit de commercer de quoi que ce soit, de changer ou d'emprunter de l'argent.
Les objets de valeur, tel que montres, bagues, stylographe, ect. Doivent être déposé à l'habillement. L’esprit de camaraderie est un devoir.
II--- LES SUPÉRIEURS
Chaque membre de la S.S. est un supérieur. On doit l'appeler Her Kommandant, Her Lagerführe, Her Rapportführe, Her Arbeitsdiensrfüher, Her Blockführe. A l'approche d'un supérieur, on retirera promptement sa coiffure, six pas, on passera en adoptant une allure militaire stricte, les yeux droits devant soi, et l'on remettra la coiffure six pas après. Quand un détenus est appelé, il doit crier : (Présent), s'arrêter à six pas du supérieur et répondre à haute et intelligible voix. Pour se retirer, il fait un demi-tour impéccable et regagne sa place en courant. Quand un membre de la S.S. entre dans une baraque, on crie (A vos rangs fixe) et chaque détenu se met au garde-à vous, le regard fixé sur le supérieur.
Au travail, les détenus ne saluent qu'en certaines circonstances sur ordre du surveillant S.S.
En cas de mutinerie, d'attaque violente ou d'évasion de détenus, les surveillants et les sentinelles feront usage de leurs armes. En cas d'attaques violentes, il sera tiré de suite et sans sommation. Sur des fugitifs, il sera tiré sans sommation.
Il est interdit de fumer dans les baraques et dans les endroits où existent des risques d'incendie. L'usage de l'alcool est interdit aux détenus.
III--- ZONE NEUTRE
ET CHAÎNE DE SURVEILLANCE
Le camp est entouré d'une clôture de fil de fer parcourue jour et nuit par un courant électrique à haute tension. Danger de mort! La clôture est précédée d'une zone neutre. Qui s'y introduit s'expose à la fusillade sans sommation. Le lieu de travail est entouré d'une ligne de sentinelle. Il est interdit de la franchir au risque d'être fusillé après sommation.
IV--- APPEL
Chaque détenu est tenu d'assister sans faute et en toutes circonstances à l'appel nominal. Dès que la cloche sonne, chacun se rend au pas de course sur la place d'appel, à l'emplacement réservé à son Block, se met à l'alignement et reste au garde-à-vous. Dans les rangs, il est interdit de parler ou de se retourner.
Note : la page no:3 était absente de la liasse repêchée dans le lac Toplitz (manquent donc dans ce règlement les points5, 6 et 7).
VIII---KOMMANDOS DE TRAVAIL
Chaque détenu est affecté à un kommando de travail. Il est interdit de changer de kommando de sa propre initiative. Chacun est tenu d'éffectuer conciencieusement et de son mieux le travail dont il est chargé. Celui qui, sans ordre, quitte son poste, sera suspect d'évasion et sévèrement puni. Il n'est pas permis de pénétrer dans les baraques S.S. occupée. Il est strictement interdit d'entrer en contact avec des civils. Quand après l'appel nominal, l'ordre est donné de se rendre au kommando de travail, chacun se hâte, sans bruit et sans parler, de rejoindre celui dont il fait partie s'incorpore au rassemblement et prend l'alignement. Le départ s'exécute au pas cadencé. Au commandement : (découvrez-vous tout le kommando retire les coiffures, le tien dans la main droite sans les replier et reste, les mains fixées le long de la couture du pantalon, la tête droite, le regard fixé devant soi, en alignement dans le rang et sur l'homme de tête. Même procédé lors du retour du travail.
IX---TENU DES ARMOIRES À PAQUETAGE
L'étagère supérieure est destinée aux lettres, à la brosse à dents, au nécéssaire à raser, au tabac ect. Sur l'étagère inférieure figurent la gamelle (propre et retournée) et par-dessus la timbale également retournée. En arrière à droite le pain et les autres vivres. Cuillère et couteau sont accrochés au chambrale de la porte. Tous les objets ainsi que l'armoire elle-même doivent toujour être d'une propreté impéccable. Le manteau, soigneusement plié, le numéro de matricule nettement visible en haut, est rangé au fond de l'armoire. Les chaussures doivent être nettoyée chaque soir avant le premier coup de sonnette à trois pas de la baraque, puis graissées légèrement et placées devant les armoires. Les chaussettes doivent être disposées sur les tiges des chaussures. Il est interdit d'emporter des chaussettes dans le dortoir.
X---COURRIER
Le courrier ne sera remis ou expédié qu'après avoir été censuré. Chaque détenu a le droit de recevoir et d'écrire deux lettres ou cartes postales par mois. L'écriture doit être lisible et nette. Une lettre annonçant l'arrivée au camp peut être écrite aussitôt. Chaque détenu a le droit de renseigner ses parents. Il lui est interdit de traiter des affaires relatives au camp, des maladies, de dépouillement et des demandes de congé. Il lui est également défendu de parler d'argent. L'écriture doit suivre les lignes. Il est interdit d'abréger ou de souligner. Seul sont autorisé les informations à caractère personnel. Le courrier doit être remis en mains propres au Blockführer compétent, ouvert et muni d'un timbre légèrement collé. L'envoi par les détenus à leurs parents de colis ou de petits paquets est interdit.
Dès maintenant, les détenus ont la possibilité de recevoir de leurs parents des colis de vivres. Le nombre de colis qu'un détenu peut recevoir est limité. Toutefois, le jour même de l'arrivée du colis ou le lenndemain, le détenu doit en avoir consommé le contenu. En cas d'impossibilité, les vivres seront partagés avec d'autres détenus.
Si un détenu abusait de l'envoi des colis en faisant passer des messages secrets, des outils ou toute autres objets interdit, il subirait immédiatement la peine capitale. Quand à sa baraque, toute reception de colis lui serait interdit pour une durée de trois mois.
XI---ENVOI D'ARGENT
Les détenus sont autorisés à se faire adresser des mandat par leurs parents. Leurs montant sera porté par l'administration financière du camp au compte du détenu en question. Afin de permettre les achats à la cantine, chaque titulaire de compte peut disposer de 15 RM par semaine, mais aucun achat ne saurait avoir lieu en dehors de la procédure de paiement par bons. Il est strictement défendu aux détenus de posséder de l'argent liquide (y compris de l'argent étranger ) ou d'en cacher dans les baraques ou ailleurs.Tout délit de ce genre sera sévèrement puni et l'argent retrouvé sera confisqué au profit de la Banque du Reich.
XII---COLLECTE
Les collectes de toutes sortes sont interdites, à l'exeption près, des dons volontaires pour l'abonnement aux journeaux. C'es dons doivent être enregistrés sur une liste portant le numéro de matricule et le nom et l'indication de la somme suivie de la signature de l'intéressé. Le décompte des journeaux sera lui-même signé par le chef de Block et les deux chefs de chambre. Les pièces justificatives sont à soumettre régulièrement au Blockführer.
XII--- REQUÊTES ET RÉCLAMATIONS
Chaque détenu est autorisé à présenter des requêtes et des réclamations par écrit. Elles seront receillies par les Blockführer qui sont tenus de les transmettres.
L'orsqu'une réclamation concerne un Blockführer, elle peut être directement soumise au Lagerführer. Les réclamations collectives, considérées comme actes de mutinerie, sont strictement défendues. Les détenus qui désirent se présenter au rapport ou au rapport de commandement, doivent en informer, par écrit à leur Blockführer.
XIV--- RÉCRÉATION
Pendant la récréation, les détenus peuvent s'adonner à leur gré, dans les salles de séjour de leurs baraques, à la lecture, à la corespondance ou aux jeux de société. Les jeux de hasard et d'argent de toutes sortes sont interdits.
Il est défendu de pénétrer dans d'autres baraques, de s'adosser aux baraques de faire du bruit, de siffler, de chanter et de jouer en dehors des baraques, de traverser la zone d'isolement marquée de pierre blanche (autour des Blocks 11 et 12), de séjourner dans l'allée près du jardin ainsi qu'entre les baraques de l'habillement, de pénétrer dans le nouveau camp.
Il est permis de circuler sur l'emplassement laissé libre à cette fin dans l'enceinte du camp. Les rassemblements et promenades de plus de trois personnes sont interdits.
La radio et la bibliothèque du camp sont au service de l'étude et des distractions. Il est permis, avec l'autorisation préalable du commandant du camp, de recevoir des journeaux nationaux-socialistes.
XV--- USAGE DU TABAC
Il est défendu de fumer dans les baraques pendant les heures de travail ainsi qu'au cours de la période allant de la rentrée du soir à l'appel. Il est également défendu de fumer une demi-heure après le réveil.
XVI--- DÉCLARATION DE MALADIE ET BAINS
Les détenus malades se présentent au Blockführer. Un détenu qui se soustrait avec prémiditation ou intentionnellement et légèrement au traitement, sera puni, de même celui qui simule une maladie. Le traitement à l'infirmerie n'a lieu qu'avant et après les heures de travail. Le Blockführer donnera connaissance des heures de consultation. Chaque détenu est obligé de prendre part aux bains. Aller et retour en rangs serrés par cinq.
XII--- INOBSERVATION DU RÈGLEMENT
Tout délit contre le règlement du camp doit être dénoncé sans délai. Spécialement celui qui surprendrait quelqu'un à préparer ou à se concentrer sur une tentative d'évasion doit en faire part aussitôt, ainsi que des vols, détournements, escroqueries, contrebande d'alcool, jeux de hasard et atteinte à l'article 175 du code pénal allemand.
Celui qui aura négligé de dénoncer dans ces conditions, subira la même punition que le délinquant lui-même. Il existe un chemin qui mène à la liberté : ses jalons s'appellent :
Obéissance, assiduité au travail, honnêteté, ordre, propreté, sobriété, goût de la vérité, esprit de sacrifice et amour de la patrie.
Oranienburg, le 8 novembre 1942.
1940 AUSCHWITZ – BIRKENAU 1945
AUSCHWITZ EST LA PLUS GIGANTESQUE ENTREPRISE CRIMINELLE DE L’HISTOIRE
Auschwitz est le plus gigantesque complexe criminelle de l’histoire. Le KZ d’Auschwitz (Oswiecim en polonais) est situé à 30 kilomètres au sud de Katowice, à 50 kilomètres à l’ouest de Cracovie et au sud-ouest du bassin industriel et minier de la Silisie. Cette région est rattachée au Reich après l’occupation de la Pologne par les Allemands. Le site, complètement entouré par la Vistule et la rivière Saula est marécageux, plat, paludéen. Le climat continental est très rude. Brûlant en été, il descent jusqu’à moins 30 C en hiver.
L’ordre de construire un vaste KZ à Auschwitz a été donné par Himmler le 27 avril 1940. Le 20 mai 1940, arrive à Auschwitz un premier groupe de trente détenus Allemands destinés à assurer l’administration intérieur du nouveau camp, installé dans d’enciennes casernes. La plupart sont des criminels de droit commun. Le commandant du camp est Rudolf Höss, jusqu’à lors Schutzhäftlager au camp de Sachenhausen. Auschwitz I est destiné aux Polonais. Ils composent effectivement le premier convoi : 728 d’entre eux arrivent le 14 mai 1940. Dautre convois suivront. C’est seulement le 6 juin 1941 que débarque le premier convoi ne comprenant pas de Polonais mais des Tchèques.
Entrée du camp d’Auschwitz
À la différence des KZ déjà présentés, celui d’Auschwitz remplit une double fonction : d’une part il est intégré au système des autres camps de concentration infligeant aux déportés le travail forcé jusqu’à l’épuisement, d’autre part il est équipé pour l’extermination massive immédiat.
À Auschwitz, les nazis ont construit leur plus gigantesque complexe concentrationnaire comportant :
Auschwitz I, le camp central (Stammlager), un camp de concentration comme les autres ;
Auschwitz II-Birkenau, le camp d’extermination (Les nazis emploient le terme Vernichtunglager pour désigner un camp d’extermination)
Auschwitz III, le camp de travail. Buna et ses statistiques et sur le rendement.
Buna-Monowitz III
Le complexe d’Auschwitz était divisé en trois parties
Auschwitz, Auschwitz II ou Birkenau, Auschwitz III ou Buna-Monowitz
La création du camp de Buna-Monowitz a été décidée le 27 mars 1941. Ce camp a été construit à partir du 7 avril 1941, par des déportés d’Auschwitz et par des travailleurs des camps de travail entourant l’usine de Buna de L’.I.G. Farben. De Monowitz dépendirent à partir de novembre 1943 de nombreux Kommandos anexés) Melbenlager) crées successivement pour fournir une main-d’œuvre masculine aux usines ou au mines, surtout en Silisieù; New-Dachs (Jarwischowitz), Eintrachtütte (Sweintochlowitz), Lagischa, Fürstengrube, Golleschau,Janinagrube, Sosnowitz, puis Bleschhammer, Günthergrube, Larahütte, Bobrek, Gleinwitz I, II, III ect. Où de Tchécoslovaquie : Brünn. Du point de vue strictement et administratif, des Kommandos de femmes étaient rattachés à Auschwitz III.
Les premiers convois de déportés logeant à Monowitz même, provenaient de Gross-ùrosen le 16 octobre 1942 et surtout de Buchenwald le 19 octobre 1942, 404 détenus juifs no : (68 500 à 68 900), 76 d’entre-eux furent déclarés inaptes au travail et gazés de suite.
Statistiques
Camp de Buna-Monowitz Auschwitz III
Le graphique comporte quatre courbes
1-Indique Le nombre de détenusdu camp lors de l’appel du camp et du Revier.
2- Indique le nombre de détenus hospitalisés. Chaque point correspond le plus souvent à la moyenne de deux jours consécutifs.
3- Indique des transferts de détenus vers d’autres camps ou Kommandos.
4- Indique des décès survenus à l’infirmerie ou dans le camp.
Tramsport
Fin juin 1943: de Maïdanek, Dabrova, Varsovie
Juillet 1943: Du Reichsgebiet, de Bendzin, Sosnowitz, Drabova, Heydekrug.
10 octobre 1943: De Drancy directement (156 900-156 300).
13 décembre 1943: D’Hollande et d’Italie directement (174 538-175 000).
5 avril 1944: De Drancy 176 (093-176 475).
Mai et juin 1944: De Hongrie (186 000-192 000) et (A-3 500 à 8000); nombreux transports, dont l’un directement d’Italie et de divers Guettos) A-14 101-16 982).
4 juillet 1944: De Drancy directement (A-16 541 à 16 982).
Fin juillet 1944—1er août 44: de Starachiowitz directement (A-18 651----)
Août 1944: De Pionkie, Kielce (B-100 B-1 150), Ostivitz, Starachoviz (en partie directement).
23 novembre 1944: De France par Dachau (convoi composé surtout de Vosgiens B-15 000 et 202 000).
Les chiffres indiqués approximativement en parenthèses sont ceux des tatouages effectués dès l’arrivée dans le camp d’Auschwitz.
LES BÂTIMENT EN DUR
Batiments dans le camp d’Auschwitz
Chaque Block comportait un sous-sol surélevé, un rez-chaussée, un étage et des combles. Dans les périodes de grande inffluence, tous les locaux disponibles pouvaient être occupés, mais dans les périodes moyennes, seuls le rez-chaussée et le premier étage servaient de locaux d’habitation aux détenus. Au rez-chaussée de chaque Block se trouvaient de petits dortoirs, réservés à des détenus privilégiés: des WC; des lavoirs spéciaux, bien agencés et comportant de nombreux robinets. La propreté de ces installations, construite de facon moderne, constituait pour les chefs de Blocks et leurs subordonnés une des principales préocupations et entraînait des corvées et des brimades pénibles. Au premier étage des Blocks se trouvaient des dortoirs spacieux qui pouvaient loger jusqu’à 1 000 détenus. Les lits étaient du type de ceux qu’on trouve dans les casernes allemandes, c’est-à-dire composé d’un bâti en bois à trois lits superposés. Chacun de ces lits avait une pallasse et deux couvertures. Dans les périodes moyennes, chaque détenus avait donc un lit individuel, ce qui, dans un camp de concentration, est une faveur insigne. La propreté de ce lit et sa confection lors du lever constituaient un gros tracas de la vie d’un détenu. Un lit mal fait, repéré lors de l’inspection journalière des dortoirs par le Blockführer SS, pouvait entraîner les pires sévices corporels ou le déclassement vers le mauvais kommando avec son issue souvent fatale. Le Bettebauen était un souci quotidien et une source de vexations, surtout pour le nouvel arrivant qui ne possédait pas les réflexes nécessaires pour confectionner son lit en un temps minimum record et selon un modèle absolument fixe. Que de détenus, ont finalement sombré pour ne pas avoir su s’adapter à cette clause pénible de l’emploi du temps journalier.
LA VIE QUOTIDIENNE
Entrée d'Auschwitz I avec l'inscription Arbeit macht frei (le travail rend libre).
Les aspects de la vie quotidienne à Auschwitz I en juin 1944 ; est l’arrivée des déportés dans le camp. L’arrivée et la quarantaine, puis le logement, les appels, le travail ect.
Les détenus sont délestés de tous les bagages, puis dès l’arrivée au Stummlager, ils furent privés de tous les objets qu’ils apportèrent avec eux, y compris les papiers d’identité, montres, porte-feuilles, stylos, lunettes, bagues, tous les menus objets qu’un homme peut porter sur lui furent jetés, selon les espèces, sur des tas séparés. (La récupération des biens, bijoux, vêtements ect., des déportés recus dans les KZ entre dans le cadre de l’opération Reinhard, du nom de Reinhard Heydrich protecteur de Bohême-Moravie, abattu à Lidice près de Prague, en mars 1942, par des résistants tchèques venus de Londres et parachutés. Les immenses entrepôts ainsi constitués ont appelés Canadas par les déportés, puis par les nazis eux-mêmes.) Puis les déportés sont privés de leurs vêtements, rasés sur tous le corps, passés à la douche et affublés du fameux habit rayé bleu et blanc. Dès l’entrée dans le camp, tous les papiers d’identité furent détruits. Les détenus étant tombé au rang d’un objet numéroté, ce fameux numéro matricule qu’ils n’allaient pas tarder à tatouer sur l’avant-bras gache de chaque détenus, lors des formalités de l’enregistrement. La paperasserie occupait à Auschwitz I une place éminente.
LES KOMMANDOS
Un des Kommandos les plus durs est kabelkommando, chargé de la pose des câbles souterrains qui sillonnent l’usine en tous sens. Ce Kommando comprens 600 hommes, Ceux-ci, exposés à tous les intempéries, doivent creuser dans le sol, même gelé ou dans la boue, de profondes tranchées et tirer dans celles-ci des câbles volumineux et très lourds. Pas plus que la plupart des déportés portant les férailles ou travaillant au terrassement, ils ne disposent, en hiver, de mofflons, suffisant à protéger du froid leurs mains couvertes de plaies. Ils sont pratiquement condamnés à mort en peu de mois.
Buna
L’usine de Buna en construction est une véritable tour à Babel, dans laquelle travaillent à côté des déportés, des prisonniers de guerre Anglais, des hommes des chantiers de jeunesses français, des ouvriers civilas et polonais. Des Ostarbeiter ukrainiens, des Allemands et beaucoups de femmes polonaise et ukrainiennes. Chacun de ces groupes loge dans un camp différent. Ces divers camps entourent l’usine. Malgré des défenses formelles de communiquer. Quelques ouvriers civils français essayent d’apporter à leurs concitoyens détenus une aide minime.
L'EXTERMINATION
La première chambre à gaz (partiellement reconstituée) située à Auschwitz I
La délection pratiquée par les SS conduit les déportés vers les chambres à gaz. Cdette sélection est pratiquée soit directement à l’arrivée des trains, soit dans les Reviers et les KZ.
À Auschwitz I tout le monde était soumis à l’obligation d’un travail effictif. Il y avait pas d’invalides ni de vieux. Ils étaient supprimés `l’arrivée et aux selections. Comme dans tous les camps, il existait des différences dans la nature et la dureté du travail selon les différents kommandos et à l’intérieur du même kommando selon les postes. Il y avait les mauvais kommandos (Scheisskommando) où le travaille dur et continu épuisait rapidement les détenus mal entraînés et peu nourris. Il y avait les bon kommandos, où le travail était léger et spécialisé et où les chances de survie étaient plus grandes. Mais même dans les plus mauvais kommando, il y avait des postes privilégiés et dans les meilleurs kommandos pouvaient survenir des besognes qui mettaient temporairement à contribution toute la résistance physique d’un détenus. Ce qui jouait au premier chef, c’était la plus ou moins grande dureté du personnel de surveillance, autant SS que détenus. Les kapos (le terme s’écrit Capo à Auschwitz) étaient sauf, rares exceptions, des trianges verts qui se livraient aux sévices allant jusqu’au crime sur les détenus.
Revier (Hôpital du camp d’Auschwitz)
Le choix des malades sélectionnés se faisait parfois après présentation du patient à un médecin SS. Mais le plus souvent le tri était pratiqué par des sous-officiers SS qui faisaient leur choix au hasard.
Les médecins, sachant que les déportés du Revier risquent en permenance la sélection aveugle, c’est-à-dire la mort, refusent le plus possible de les hospitaliser, Ce que certains détenus ne comprennent pas, les accusant d’inhumanité ou même de complicité avec l’entreprise d’extermination des SS. Les médecins déportés connaissent ainsi de terribles cas de concience.
REVIER
L’hôpital d’Auschwitz I occupait un certain nombre de Blocks dont l’installation intérieur répondait à la plupart des exigences de la technique hôdpitalière moderne. Le block 19, était réservé à la dysentrie et aux malades internes; le block 9, était aux seuls malades internes; le block 20, aux malades infectueuses et à la tuberculose; le block 21, section chiurgicale comportait une salle d’opération asepitque, une salle de pensements et de vastes locaux d’hôspitalisation ; le block 28, renfairmait la consultation externe (Ambulanz), une salle d’opération aseptique, une salle d’ortohi- nolaryngologie et d’ophtalmologie, un laboratoire, une salle de triage pour plantes médicinales, la pharmacie des détenus, une installation de lunetteries. Il y avait même dans le block de petites salles de malades pour les détenus prévilégiés. Mais le foncionnement apparemment normal de cet hôpital avait une contrepartie cruelle par les sélections, tous les médicaments étaient annihilés par cette destruction collective.
LES SÉVICES
La balançoire est la torture favorite de la Gestapo de camp. Les poignet attachés aux chevilles du détenu, un bâton est passé sous les genoux, entre les mollets et les avant-bras. L’homme est ainsi suspendu la tête en bas. On lui imprime alors un mouvement de balançoire et à chaque oscillation, il reçoit les coups sur les organes génitaux. Boger le sinistre chef de la Gestapo les visent directement. S’il n’a pas parlé, on revient le chercher deux jours plus tard, et ils recommence le même manège. Témoigne Max Mannheimer.
Un kapo: Il frappait, c’était toujour avec des gants de cuir, à cause de la résonnance. Je n’en connait qu’un seul qui n’a pas renversé du premier coup par ce colosse. Cette aventure le mit en rage. Son prestige en avait souffert.
Les médecins ont donné une description précise de cet état. W. Fejkiel, qui, de tous ses confrères, est sans doute celui qui a la plus grande expérience, en dresse un tableau.
TÉMOIGNAGE W. Fejkiel
On pouvait diviser les symtômes de la dénutrition en deux phases: La première était caractérisée par l’amaigrissement, l’anatomie musculaire et la diminution croissante de l’énergie motrice, Prendant cette phase, l’organisme ne subissait pas encore de dommages profonds; mis à part la lenteur de leurs mouvements et leurs affaiblissement, les malades ne représentaient pas d’autres symtômes pas de troubles psychiques, non plus, si ce n’est qu’une exitabilité caractéristique. Il était difficile de déterminer le passage d’un stade à l’autre; chez les uns ils étaient progressifs, chez les autres très rapides. On peut dire approximativement que le second commençait quand l’affamé avait perdu le tier de son poid normal. Outre l’amaigris-sement plus prononcé, l’expression de son visage se mettait à changer; le regard devenait morne, l’expression indifférente, vide et triste; les yeux se voilaient, leurs globes s’enfonçaient dans l’orbite. La peau qui prenait une teinte grisâtre, un aspect de papier mince et dur, sensible à toute les infections, surtout par les lésions de grattages. Les cheveux hirsutes et ternes cassaient facilement. La tête, semblait s’allonger; molaires et orbites saillaient, le malade respirait lentement parlait bas et avec beaucoup de difficulté. Le matin on les observaient surtout au visage. Le soir aux pieds et aux jambes, l’enflure remontant parfois jusqu’au scrotum. À l’enflure s’ajoutait la dysentrie. Pendant cette période, les malades étaient indifférents à tout ce qui se passait autour d’eux. S’ils pouvaient encore se déplacer, c’était avec la plus extrême lenteur, sans plier les genoux, leur température interne ne dépassait pas 36 degrée, en général ils trembaient de froid. Quand ont observaient un groupe au loin, ils faisaient penser à des Arabes en train de mandier, d’où le nom de (Musulmans) qu’ont leur donnait habituellement dans le camp.
Le docteur Aron Bejlin résume ainsi des observations:
Le stade de musulman est le dernier dans la cachexie. Celui qui y parvient se met à parler sans arrêt de nourriture. Or il y avait deux sujets tabous à Auschwitz: le crématoire et la nourriture. Quand quelqu’un perd le contrôle de lui-même et se mettait à raconter sans arrêt les repas qu’il faisait chez lui, c’était le premier signe qu’il était arrivé au stade de musulman. Nous savions qu’il ne tarderait pas à perdre toute réaction. Ses mouvements se ralentissaient et son visage prenait l’aspect d’un masque ; les reflexes abolis, il faisait ses besoins sous lui sans même s’en apercevoir. Il restait couché, immobile sur sa paillasse, bref, il était devenu un musulman, un cadavre aux jambes enflées.
LES EXPÉRIENCES MÉDICALES FAITTENT AU CAMP
Expériences de stérilisation sur des femmes par injection intra-utérines.
Mêmes expériences sur des femmes et des hommes aux moyen de rayon X:
Nombre d'expériences 150.
Etude de l'évolution du cancer de la matrice: au moins 50.
Expérience sur les phlegmons: au moins 30.
Examen sur l'atrophie du foi. Modifications dans l'organisme sous l'influence de la faim.
Expériences sur des jumeaux: 111.
Expériences avec de la mescaline: obtention des aveux.
Expériences à l'aide de brûlures: 16.
Expériences par électrochocs, sur des aliénés.
Expériences avec le sérum sanguin, enfin d'optenir un titre d'agglutination plus élevé,
mélange de sang des groupes A II et B III.
Expériences sur la malaria.
Fabrication de moulage en plâtre d'organes génitaux féminins.
Expériences de traitement au phénol.
Essais de vaccins de typhus exanthématique.
Contrôle du vaccin de la fièvre jaune: 485.
Immunisation avec des vaccins de Frankel (gangrène gazeuse): 15.
Expériences sur des hormones. Expériences sur la pervitine.
Expériences sur les bombes incendiaires au caoutchouc phosphoreux;
5 et un grand nombre d'expériences sur les vaccins contre la dysentrie,
L’épatite épidémique, la tuberculose, etc.
Témoignage professeur Robert Lévy:
Tous les survivants d’Auschwitz se souviennent du Dr Josef Mengele médecin-chef du camp. Il sélectionnait lui-même les déportés dès leurs déscente des wagons (en désignat les victimes d’un geste négligent de l’index, tout en sifflant un air de Tosca.) Il cherchait particuliairement les couple de jumeaux car il poursuivait des travaux (Scientifique) visant à la multiplication de la race supérieur des Aryens. Pour des expériences sur la gémellité, Mengel les intérogeait pour établir une fiche médicale détaillées, et les tuaient le même jour, les autopsiait pour comparer leurs organes. Il envoyait les pièces anatomiques à l’Institut de Biologie Génétique et d’Érédité de Berlin-Dahlem. Tout les déportés atteints de gigantismes et de nainismes connaissaient le même sort que les jumeaux, De nombreuses autres expériences effectuées à Auschwitz permettaient de tester des médicaments. La résistance à la fatigue, ect.
Le cas de la petite Dagmar Éleen qui est née à Auschwitz en 1944, de mère autrichienne. Elle est morte après que mengele eut fait des injections dans les yeux pour assayer d’en changer la couleur. La petite Dagmar devait avoir les yeux bleu, Romualda Ciesielska, qui avait la responsabilité d’un block d’enfants à Birkenau, raconte que le médecin en prit 36 pour ses expériences sur la couleur de l’iris. Ils éprovèrent de vives douleurs et les yeux pleurèrent; puis ils revinrent à la normale. L’un d’eux pourtant perdit presque totalement l’usage d’un oeil.
Parmi les malfaiteurs et les assassins, le type le plus dangereux est le médecin criminel, surtout quand il est muni de pouvoir tels que ceux détenus par le docteur Mangele. Il envoie à la mort ceux que ses théories radicales désignent comme des êtres inférieurs et nuisibles à l’humanité. Ce même médecin criminel reste durant des heures à côté de moi parmi les microscopes, les études et les éprouvettes, ou bien debout des heures entières près de la table de dissection, avec une blouse maculée de sang, les mains ansanglantées, examinant et recherchant comme un possédé. Le but immédiat est la multiplication de la race allemande. Le but final restant la production d’Allemands purs en nombre suffissant pour remplacer les peuples tchèque, hongrois, polonais, condamnés àêtre détruits sur le territoire déclaré espace vital du IIIe Reich et momentanément habité par ces peuples.
LES EXPÉRIENCES DE STÉRILISATION
Les expériences de stérilisation au moyen de rayon étaient l’oeuvre du professeur Schumann de Berlin. Lieutenant d’aviation de la Wehrmacht. Beaucoup de femmes vomissaient violemment après de telles expériences, beaucoups moururent peu après. Au bout de trois mois, chaque opérée subissait encore deux opérations de contrôle, pendant lesquelles une partie de leurs organes était incisée afin d’en vérifier l’état. C’est probablement à la suite de transformations hormonales provoquées par ces opérations que les jeunes filles vieillissaient précocement et faisaient l’impression de femmes âgées.
Quant aux hommes un seul testicule était soumis à l’insolation. Après cette opération, il retournaient aux Blocks généraux et, après un repos d’une journée seulement, ils étaient remis au travail, sans qu’on tienne compte de leur état de santé. Beaucoups d’entre eux succombaient à la première expérience. Ceux qui y avaient survécu étaient au bout d’un mois castrés par le même Schumann, qui collectionnait les testicules coupés et les expédiait à Berlin. On choisissait pour ces expériences des hommes et des femmes jeunes et robustes, le plus souvent des juifs de Grèce. Au cours d’une séance, trente femmes environs étaient soumises à l’insolation. De telles séances étaient organisées par Schumann deux ou trois fois par semaine. Mais c’est le professeur Clauberg, gynécologue allemand, qui fut le principal expérimentateur sur des êtres humains vivants. De nombreuses autres expériences effectuées à Auschwitz permettent de tester des médicaments, la résistance à la fatigue, ect.
LES EXÉCUTIONS
Le mur d’exécution
Le Block 11 est la prison du camp, Le Bunker. Surnommé par les déportés le Block de la mort, il peut contenir jusqu’à 1 000 détenus. Les condamnés sont fusillés dans la cour séparant les Blocks 10 et 11, contre le mur noir élevé à l’extrémité de cette cour solidement barricadé. On estime à 20 000 le nombre de déportés fusillés devant le mur de la mort.
PENDAISONS
Douze déportés sur la même poutre préparée à cet effet. Comme dans les autres KZ, ces pendaisons ont lieu devant les déportés rassemblés, avec musique et défilé devant les corps des suppliciés.
En octobre 1941, avait débuté à Birkenau, à 3 kilomètres du camp central, la construction d’un vaste camp annexe.
Le 11 novembre 1943, le commandant du camp Höss, est remplacé par Arthur Liebehenschel, qui après six mois où il s’efforcera d’atténuer le sort des déportés, est lui même remplacé le 11 mai 1944 par Richard Baer.
À la même date, le camp d’Auschwitz, devenu le plus considérable des KZ, est subdivisé en trois : le camp central est désormais appelé Auschwitz I, le camp annexe de Birkenau devient Auschwitz II, tandis qu’Auschwitz III désigne l’ensemble des camps de travail créés auprès des usines d’armement et centralisés à Monowitz. Liebehenschel est à la fois le commandant d’Auschwitz I et le supérieur hiérarchique des commandants d’Auschwitz II et d’Auschwitz III. Auschwitz I conserve les services centraux et sanitaires. Par la suite, Auschwitz I et Auschwit II seront à nouveau réunis.
LA FIN
Comme dans tous les KZ une résistance s’organise parmi les détenus d’Auschwitz et ses camps annexes. Des groupes se forment, tout d’abord selon les affinités, réunissant des amis sûrs et résolu à faire face. À s’opposer dans toute la mesure du possible à la cruauté de leurs bourreaux.
La première tâche de ces petits groupes consiste à assurer la survie de leurs membres. Ils s’efforcent de placer quelques-uns d’entre eux dans l’encadrement des infirmeries et des hôpitaux, Les premiers de ces groupes sont polonais. Certains membres des kommandos extérieurs parviennent à entrer en contact, sur les lieux de leur travail avec des civils polonais astreints eux-même au travail obligatoire, car Auschwitz se trouve en Pologne..
Les juifs ont plus de mal à créer leur groupe, car ils sont rapidement exterminés. Par contre se constituent de petites équipes de clandestins yougoslaves, autrichiens, tchèques, allemands, français, ect. La fusion de ces différents groupes en une organisation internationale de résistance, qui prendra par la suite le nom de groupe de combat d’Auschwitz, a lieu au printemps 1943, la direction de ce groupe de combat demeure jusqu’à l’été 1943 entre les mains de deux Polonais et de deux Autrichiens. Le jeune Viennois Ernst Burger, qui sera pendu par les SS à la veille de la Libération du camp, joue un rôle de premier plan dans cette action: chargé du secrétariat du Block 4, c’est là qu’il abrite les réunions des clandestins.
Tandis que le front se rapproche, ce groupe redoute l’extermination des détenus par les SS avant leur départ. Des révoltes isolées ont lieu pourtant en 1942, celle de Budy tentative désespérée de femmes qui se solde par une boucherie. Ainsi que celle du sonderkommando du crématoire no 4. Les 600 déportés de ce kommando chargé du transport et de l’incinération des détenus gazés, sachant qu’ils vont être eux-mêmes exécutés, se révolte le 7 octobre 1944, ils incendient le crématoire avec sa chambre à gaz. Ils sont exterminés jusqu’au dernier. Dans le combat les SS ont quatre tués et un nombre important de blessés. Mais l’entreprise était sans espoir.
Par contre, des évasions réussissent 667 tentatives d’évasion se sont produites à Auschwitz I, Auschwitz II, Auschwitz III et dans les camps annexes. 100 à 397 déportés ont réussi à prendre la fuite, dont 16 femmes, ces évadés comprennent : 48% de Polonais, 19% de Russes, 16 % de juifs, 6% de Tziganes. Le quart provient d’Auschwitz I, et le plus grand nombre de Birkenau.
Des sabotages sont également signalés, oeuvre essentiellement de détenus d’Aushwitz III-Monowitz.
LA LIBÉRATION
En 1944, Auschwitz reçoit des convois de déportés provenant de l’Europe entière. La majorité n’entrent même pas au camp et sont conduit directement dans la chambre à gaz. Dans le camp, le nombre total dépasse 200 000. Pour le décongestionner, des transports sont envoyés vers d’autres camps: Bergen-Belsen, Flossenbürg, Mauthausen, Natzwiller, Ravensbrück, ect.
Le 26 novembre 1944, Himmler ordonne la destruction des chambres à gaz et des crématoires, espérant dissimuler les exterminations massives aux futurs vainqueurs. Seul le crématoire 5 fonctionne jusqu’à la fin. Le 20 janvier 1945, les Allemands le dynamiteront avant leur départ. La déportation des juifs cessent. Le dernier convoi est arrivé au camp le 3 novembre 1944. Le 30 décembre 1944 Ernst Burger a été pendu avec quatre de ses camarades du groupe de résistance. La dernière exécution a eu lieu au camp des femmes le 6 janvier 1945: quatre jeunes juives sont pendues pour sabotage. Tandis que sont brûlées toutes les archives et en premier lieu les registres du bureau des entrées, qui auraient permis de découvrir l’ampleur du massacre.
Le 17 janvier 1945, commence l’évacuation générale. Elle dure jusqu’au 19. Les malades restent sur place. Les déportés valides sont embarqués dans des wagons ouverts et transférés dans d’autres KZ, notamment de ceux de Buchenwald et Mauthausen. Un grand nombre d’entre eux vont trouver la mort pendant le transfert ou dans les camp d’accueil.
Les troupes soviétiques arrivent le 25 janvier 1945. Elles trouvent 7 650 personnes dans l’ensemble concentrationnaire d’Auschwitz, essentiellement des malades. Le 6 février 1945, la Croix-Rouge polonaise dénombre seulement 4 880 survivants.
Jusqu’en 1991, le chiffre de 4 millions de victimes figurait sur la dalle du monument aux mort de Birkenau. Plus récemment, l’historien du Musée d’Auschwitz Franciszek Piper, faisant le point des connaissances en 1991 (dans un livre intitulé: Auschwitz, How Many Perished Jews, Poles Gypsies, Karkov, 1991), a estimé que le nombre des victimes a été de l’ordre de 1 100 000.
LA CONCLUSION
Auschwitz a constitué la plus gigantesque entreprise criminelle de l’histoire de l’humanité. La, les nazis ont construit la plus scientifique usine d’extermination de tous les temps. Plus de 1 500 000 personnes sont vraisemblablement passés dans le complexe d’Auschwitz, (Auschwitz I-Stammlager, Auschwitz II-Birkenau, Auschwitz III- Monowitz et les Kommandos). Les historiens et les chercheurs ne sont pas d’accord sur le nombre de morts d’Auschwitz. Il semblerait qu’il a dû être voisin de 1 200 000. Les arrivants d’Auschwitz conserveront jusqu’à la fin de leurs jours leurs matricules de déportés tatoués sur leurs avant-bras gauche par les nazis. Le commandant d’Auschwits Rudolf Höss a été pendu le 16 avril 1947, sur l’emplacement même de l’ancien KZ. Le docteur Fritz Klein a été exécuté en 1945. Le docteur Krammer a été gracié en 1958. Le docteur Mengele a pu se réfugié en Amérique du Sud et est décédé au Brésil où son corps a été identifié en 1985. Le docteur Clauberg, a été libéré par les Soviétiques en 1955, et il est mort d’apoplexie à Kiel en 1957 en attendant d’être jugé. Richard Baer, arrêté près d’Hambourg en 1960, est mort en 1963, avant d’avoir été jugé.